Essai BMW Série 6 Cabriolet
Jean-François Destin le 18/04/2011
Somptueusement carrossé, le nouveau BMW Série 6 cabriolet hérite de moteurs plus puissants et sobres, d'une boite automatique à 8 rapports et en option de 4 roues directrices et d'un amortissement piloté.
Présentation
Depuis plus de 70 ans, BMW s'attache à proposer des GT de prestige 4 places déclinées en coupé et surtout cabriolet. 327, 328, 503, puis 3.0 CSI et depuis 1976 la Serie 6, les modèles se suivent à intervalles réguliers pour entretenir la tradition et l'image de marque.
Vendue entre 2004 et aujourd'hui à plus de 55.000 exemplaires en cabriolet, la dernière BMW Série 6 s'efface pour laisser sa place à une nouvelle série 6 cabriolet réunissant luxe et technologie à un niveau inégalé. Pour faire face aux SL Mercedes et Jaguar XK tout en allant tutoyer la Maserati GrandCabrio et l'Aston Martin Vantage, le nouveau cabriolet BMW Série 6 V8 que nous venons d'essayer est resté fidèle à la capote souple mais automatisée.
Design extérieur et intérieur
Assez neutre malgré son nez de requin, la face avant se distingue par ses grilles de calandre larges et sa jupe avant intégralement percée de prises d'air agrémentées de chaque côté de feux de brouillard à LED extra plat.
L'arrière est tout simplement somptueux avec un pli cintré reliant les jolis feux en L et un autre à la base du couvercle de coffre. Les passages de roues élargies et les deux imposantes sorties d'échappement attestent de la sportivité de l'auto.
Saluons encore le traitement des flancs à partir d'une ligne de pliure reliant le haut du passage de roue avant à la roue arrière en suivant le bas de caisse.
A juste titre, les stylistes sont très fiers du dessin de la capote tirée vers l'arrière par des semblants de haubans et abritant une vitre amovible en position verticale. A noter aussi le contour de capote en profilé d'aluminium.
Véritable cocon choyant ses occupants, l'habitacle apparaît épuré mais raffiné et très ergonomique. Tournée légèrement vers le conducteur, la très large console est surmontée d'un écran géant de 10,2 pouces (le plus grand du marché).
Plus légers, les très beaux sièges avec ceintures intégrées héritent d'un cuir "Sun Reflective" jamais brûlant. Pour éviter le coup du du lapin, les appuie-tête actifs sont également de série. Nombre d'éléments de décoration reçoivent du chrome et de la céramique noire !
Malgré son allongement de près de 8 centimètres, les places arrière restent très limitées au niveau des jambes. L'appellation 2+2 parait appropriée. La capacité du coffre varie de 300 dm3 (capote ouverte) à 350 dm3. C'est peu mais BMW précise qu'elle a été calculée pour avaler deux sacs de golf !
Châssis et moteur
Cabriolet de prestige et sportive de haut niveau, avec sa Série 6 cabriolet, BMW réussit ici un double jeu. Au long empattement, aux voies larges et à une répartition des masses idéale (50/50) s'ajoutent des trains roulants inédits intégrant des roues arrière motrices directionnelles.
Couplées à une direction active intégrale, elles braquent (3° maximum) dans le sens opposé de celui des roues avant jusqu'à 60 km/h facilitant ainsi les manœuvres en ville ou de stationnement. A plus de 80 km/h, elles braquent dans le même sens pour accroître la sécurité et assurer un placement de l'auto plus rapide et précis dans les courbes et les entrées de virage. On verra plus loin les bienfaits de cette technologie.
Sur la route
La magie commence avec l'ouverture silencieuse de la capote de cette BMW Série 6 Cabriolet. En 20 secondes, elle découvre l'écrin soigné de l'habitacle avant de disparaître à l'abri de son logement. Il suffit ensuite de réveiller le V8 et de démarrer en douceur.
A chaque nouvelle édition, on se demande comment BMW va pouvoir réaliser des progrès significatifs. En dehors du design qui cette fois devrait rallier tous les suffrages, ils sont cependant bien réels, notamment au niveau du comportement routier. Sur les routes encore désertes de l'arrière pays varois, nous avons pu apprécier le formidable potentiel des 407 chevaux du V8 savamment distillés par les 8 rapports de la boite.
Les passages se ressentent à peine et le couple semble omniprésent et inépuisable. Et ce sans même faire appel aux modes "sport" et "sport +" liés à la commande de régulation de l'Adaptive Drive optionnel.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation