Grand Prix Historique de Pau 2001

Renouant avec un passé prestigieux de plus de 70 ans de course automobile, le circuit de Pau a revécu, le temps d'un week end, les plus belles pages de son histoire

sommaire :

FERRARI 250 GT Berlinetta Tour de France

le 09/06/2001

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FERRARI
D. Deschatres
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La victoire d'Armando Zampiero au Championnat italien des voitures de Sports de 1955 avec une Mercedes 300 SL fut l'une des raisons pour lesquelles Ferrari se lança dans la production d'une voiture apte à courir dans la catégorie GT, laquelle avait été jusqu'à ce moment-là négligée.

La réponse de Ferrari fut exposée au Salon de Genèvre en 1956 : Une Berlinetta en alliage léger avec des lignes fonctionnelles. Le design était de Pininfarina, exécuté par Scaglietti. Le coupé de série Boano ( plus tard Ellena), avec son empattement de 2600 mm, servit de base technique et permit à Ferrari de pouvoir produire rapidement les 100 unités nécessaire à l'homologation. Tandis que les coupés de série choyaient leurs occupants par leur luxe considérable, les 84 unités de course de Scaglietti étaient plutôt spartiates. Le plexiglas remplace le verre des vitres latérales et l'intérieur est totalement dépouillé et réduit à l'essentiel. Il y a peu de silencieux pour étouffer le son du V12 Colombo. Selon les réglages et l'utilisation prévue, Le moteur peut développer de 235 à 260 ch.

Le châssis, à structure tubulaire, se distingue des anciens modèles Ferrari par des ressorts hélicoïdaux à l'avant mais le freinage est toujours confié à quatre tambours. Pour réduire le poids mort au minimum (1160 kg, incluant 130 litres d'essence), on arrange même un capot sans charnière.

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A la 24ème et dernière édition des Mille-Miglia en 1957, la 250 GT d'Olivier Gendebien termina troisième, seulement huit minutes et six secondes derrière le gagnant, Piero Taruffi, sur une 335 S de quatre litres de la même écurie.

Les succès de Scaglietti devirent légion. Gendebien remportaà deux reprises, en 1957 et 1958, les douze heures de Reims avec son compatriote Paul Frère. Et il triompha à trois reprises, en 1957, 1958 et 1959 au Tour de France avec Lucien Bianchi comme copilote.

Et ce fut la victoire de l'espagnol, Marquis de Portago à cette même épreuve, qui fut à l'origine du nom de la 250 GT Berlinetta - Tour de France.

La Ferrari 250 GT Berlinetta TdF est équipée d'un moteur V12 Colombo de 2953 cm3 associé à 3 carburateurs webers double corps 36 DCZ 3 . Elle développe entre 230 et 260 ch selon sa configuration pour une vitesse de pointe de 244 kmh. 84 exemplaires ont été construits.

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Interview de Plinio HASS, pilote de la Ferrari 250 GT Berlinetta TdF.

Motorlegend : Que pensez-vous de ce premier GP Historique à Pau ?

Plinio HASS : C'est toujours plaisant de pouvoir courir sur un circuit qui à accueilli de nombreux grands noms de la course. Pour une première édition on peut remarquer quelques beaux modèles.

Motorlegend : Comment s'est passé votre premier contact avec le circuit de Pau.

Plinio HASS : Il faut un temps d'adaptation car le circuit est technique et l'erreur est fatale. C'est le propre des circuits de ville. Les essais se sont bien déroulés mais lors de la course avec la pluie qui s' est mise à tomber, on avait du mal à passer toute la puissance en sortie de virage. La voiture n'est pas trop faite pour ce type de tracé.

Motorlegend : Une quatrième place quand même.

Plinio HASS : Oui, je ne me suis pas mal classé mais le temps n'a pas permis d'exploiter la voiture.

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