Grand Prix de l\'Age d\'Or 2008

Pour la quatrième fois les 28 et 29 juin 2008, le Grand Prix de l'Age d'Or se tenait sur le magnifique circuit de Dijon-Prenois.

sommaire :

COOPER Bristol T23 F2

Gilles Bonnafous le 02/07/2008

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COOPER
Loïc Bailliard

Venus d’outre-Quiévrain, Paul et Mary Grant sont des passionnés qui roulent depuis trente ans en voitures anciennes. Uni par la même passion de la course, le couple prend du plaisir au volant de ses machines sur tous les circuits européens du VHC.

Cette année, Paul et Mary pilotaient à Dijon deux monoplaces Cooper, deux machines sœurs strictement identiques. Outre le caractère sympathique de s’aligner ensemble sur les mêmes voitures, cela facilite l’entretien et la maintenance…

Mary Grant, qui court depuis 1979, a été marquée par le destin. Née à Zolder (où se déroulait le Grand Prix des Pays-Bas), Mary passait ses vacances à Francorchamps.

Enfant, elle fit un tour du circuit de Spa sur les genoux de Fangio ! Elle est aujourd’hui parfaitement acceptée dans le milieu très masculin qu’est celui du VHC.

COOPER
Gilles Bonnafous
COOPER
Gilles Bonnafous

Les voitures sont deux Cooper Bristol T 23 de Formule 2 construites en 1953. Il s’agit de Mk II à châssis tubulaire (la Mk I était construite sur un châssis poutre).

Elles sont motorisées par le six cylindres Bristol de deux litres issu de la BMW 328. Gavé par trois carburateurs Solex, ce groupe développe 150 ch, qui permettent à la monoplace d’atteindre les 220 km/h.

Paul Grant ne tarit pas d’éloges sur le comportement routier de ses Cooper, dont il vante les qualités d’agilité sur les circuits sinueux. Bien construites et équilibrées, elles s’avèrent faciles à piloter.

Bien sûr, face aux F1, le manque de puissance constitue un sérieux handicap dans les longues lignes droites et sur un circuit rapide comme celui de Dijon.

COOPER
Gilles Bonnafous
COOPER
Gilles Bonnafous

Paul Grant a acheté ces voitures dans une période où elles étaient quelque peu délaissées par les pilotes des courses historiques. La raison de ce désamour de l’époque ? Suite à des plaintes déposées par certains pilotes, notamment ceux des Maserati 250 F qui se faisaient battre par les Cooper, elles avaient été « désarmées » pour les remettre dans leur configuration d’origine.

En effet, elles s’avéraient en VHC beaucoup plus compétitives que dans les années cinquante grâce au montage de roues plus larges, de carburateurs Weber équipés de pompes de reprise en lieu et place des Solex qui en étaient dépourvus, d’une suspension abaissée, etc. (onze améliorations au total).

Bien que F2, les deux Cooper ont participé en leur temps au championnat du monde de Formule 1. La numéro 19, celle de Paul, a appartenu à Rodney Nuckey, un pilote britannique indépendant.

COOPER
Gilles Bonnafous
COOPER
Gilles Bonnafous

Ce dernier a couru les saisons 1953 et 1954, au cours desquelles il s’adjugea de nombreuses places d’honneur dans des épreuves britanniques, montant sur le podium à plusieurs reprises : Snetterton, Goodwood, Crystal Palace, et même Avus Rennen à Berlin. Ses meilleurs résultats furent une victoire à Crystal Palace en 1954 et la onzième place du Grand Prix d’Allemagne (F1) couru sur le Nürburgring en 1953.

La numéro 18, celle de Mary, fut celle d’Horace Gould, autre pilote indépendant d’outre-Manche et garagiste de son métier. Pendant la saison 1953, il glana au volant de sa Cooper maintes places d’honneur dans les courses anglaises : Silverstone, Aintree, Goodwood, Crystal Palace, etc.

Passionné de la marque au trident, Horace Gould pilotera ultérieurement deux Maserati 250 F, dont celle ayant appartenu au Prince Bira.

Rodney Nuckey avec la numéro 19
Rodney Nuckey avec la numéro 19 D.R.
Horace Gould au volant de la numéro 18
Horace Gould au volant de la numéro 18 D.R.
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