Essai SEAT Leon ST Cupra 300 4Drive

Vincent Desmonts le 27/03/2017

La Seat Leon Cupra adopte (enfin) la transmission intégrale et gagne (encore) une poignée de chevaux supplémentaires. Essai d'une Ibère qui ne craint pas l'hiver.

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La politique des petits pas

Du blanc à perte de vue, des conifères en veux-tu en voilà, des motoneiges, des milliers de lacs gelés : la Laponie est une contrée charmante, bien qu'un peu monotone côté paysages et d'une rigueur climatique certaine. D'ailleurs, si ce matin le soleil brille dans un ciel bleu immaculé, le thermomètre affiche -13 degrés. Une atmosphère radicalement différente de celle de la Catalogne dont est originaire la Seat Leon Cupra ! Point de tapas sous ces latitudes, mais du renne cuisiné littéralement à toutes les sauces. Et en guise de terrain de jeu pour notre essai, un circuit tracé sur un lac gelé. Sous mes pieds, un mètre de glace. Pas de quoi impressionner notre Leon, chaussée pour l'occasion de pneus nordiques Nokian Hakkapeliitta agrémentés de quelques clous. Mais quelle mouche a donc piqué les Catalans de Seat, d'habitude plutôt casaniers ? Tout simplement le fait que la Leon Cupra est désormais disponible avec une transmission intégrale !

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La Leon ultime !

Cette Leon Cupra n'aura cessé d'évoluer : forte de 265 ou 280 ch à son lancement en 2015, la sportive espagnole était passée à 290 ch l'an dernier. Même pas un an plus tard, la voici qui atteint la barre symbolique des 300 ch ! Une nouvelle variante qui peut même être associée à la transmission intégrale, mais uniquement dans cette version break ST, en association avec la boîte DSG. Affichée 39 700 €, la Seat Leon ST Cupra 300 4Drive (ouf!) facture environ 2 500 € ses deux roues motrices et ses 10 ch supplémentaires. Le moteur bénéficie simplement d'une reprogrammation, tandis que la transmission intégrale 4Drive repose sur un différentiel Haldex de cinquième génération. Installé sur le pont arrière, celui-ci est identique à celui que l'on retrouve sur de nombreuses productions du groupe Volkswagen (à commencer par sa rivale numéro un, la Golf R SW, tout récemment boostée à 310 ch), mais son logiciel de pilotage est spécifique à Seat. En conditions normales d'adhérence, la Leon ST Cupra 300 4Drive est une traction, l'essieu arrière n'étant enclenché que lorsque les roues avant amorcent un patinage. Si nécessaire, 100 % du couple disponible peut lui être transféré. Mais le système se désenclenchera automatiquement en cas d'utilisation des freins ou d'intervention de l'ESP.

Séquence patinoire

Par rapport à la version 290 ch, la vitesse maxi reste fixée à 250 km/h, mais la motricité totale apportée par la transmission intégrale permet de gagner une seconde pleine sur le 0 à 100 km/h, qui passe de 5,9 à 4,9 s. Un progrès que je serai bien incapable de vérifier sur notre lac gelé ! Le but de cet essai « glisse » sera plutôt de juger la progressivité de la voiture à ses limites, son équilibre et l'efficacité du système 4Drive dans des cas extrêmes. Et mon moniteur me prévient d'emblée : le circuit est une vraie patinoire aujourd'hui ! Effectivement, la Leon ST Cupra 300 4Drive rechigne à s'engager dans les courbes les plus serrées, avant de basculer d'un frustrant sous-virage à un survirage parfois brutal. Il faut donc se jouer des transferts de masse dans les enchaînements sinueux, tenter une approche « conservatrice » à l'entrée du virage, éventuellement en s'aidant de la pédale de frein pour « placer » l'auto, puis remettre progressivement les gaz afin que la magie du système 4Drive opère et m'extirpe de la courbe. Au fil des tours, la confiance finit par s'établir, et je me prends au jeu d'adopter des angles de dérive de plus en plus grands. Jusqu'au moment où j'atteins mon niveau d'incompétence et finis « planté » dans le mur de neige. Heureusement, seul mon amour propre en sortira éraflé. Quelques heures plus tard, un tour de manège en passager avec la légende des rallyes Juha Kankkunen viendra me rappeler que, quelque soit la monture, le talent ne s'improvise pas. Avare de ses mouvements sur le volant, le Finlandais exploite au mieux le peu de grip disponible avec une conduite toute en fluidité et en efficacité. Dis Juha, tu ne voudrais pas me donner des cours particuliers ?

À retenir

quoteLa greffe de la transmission intégrale permet à la Leon Cupra de gagner (encore) en efficacité, notamment lorsque le bitume n'est pas parfaitement sec. De quoi renforcer l'attrait de cette super-GTI très performante, bien qu'un peu avare en sensations. Seule vraie incertitude de cette nouvelle déclinaison : l'endurance des freins, qui ne devrait cependant qu'être modérément impactée par les 79 kg supplémentaires liés à la transmission intégrale.
points fortsPolyvalence encore accrue, performances élevées, efficacité renforcée, volume du coffre.
points faiblesSensations un brin édulcorées, tarif qui devient sérieux.
16.8

20
Les chiffres
Prix 2017 : 39 700 €
Puissance : 300 ch
0 à 100km/h : 4.9s
Conso mixte : 7.2 l/100 km
Emission de CO2 : 164 g/km
Notre avis
Note de coeur : 17/20
Agrément de conduite
  • Accélération
  • Reprises
  • Direction
  • Agilité du châssis
  • Position de conduite
  • Commande de boîte
  • Etagement de la boîte
:
18/20
Sécurité active et passive
  • Adhérence
  • Freinage
  • Equipements de
    sécurité
:
16/20
Confort et vie à bord
  • Habitabilité
  • Volume du coffre
  • Visibilité
  • Espaces de rangement
  • Confort de suspension
  • Confort des sièges
  • Insonorisation
  • Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
:
15/20
Budget
  • Rapport prix/prestations
  • Tarif des options
  • Consommation
:
15/20

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