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FIAT ABARTH 595

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Stéphane Schlesinger le 12/11/2021

Brillante et nerveuse, la Fiat Abarth 595, dérivée de la Fiat 500 développera jusqu'à 38 ch. Cette puce agile apportera à Abarth d'innombrables succès sportifs.

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Une puce survoltée

FIAT ABARTH 595

Alors que la 600, lancée en 1955, a mis l'Italie sur roues, la 500 Nuova, apparue deux ans plus tard, a pour mission de séduire ceux qui ne pouvaient s'offrir qu'un scooter. Malgré une conception brillante (monocoque, 4 roues indépendantes, freins hydrauliques) signée Dante Giacosa, aidé par la filiale allemande Fiat-NSU, elle frise initialement l'échec commercial. Elle est en effet trop spartiate (2 places seulement), pas assez puissante (13 ch pour son bicylindre de 479 cm3), et trop proche par son tarif de la 600. Paniquée, la direction de Fiat la fait retravailler immédiatement. Dès octobre 1957, elle devient 500A et passe à 15 ch, tout en gagnant de cruciaux équipements. Une Sport apparaît même en 1958, nantie d'un 499,5 cm3 de 21 ch. Elle a été inspirée par Abarth, qui a préparé la 500 presque dès sa sortie. Cet Australien naturalisé Italien s'est d'abord fait connaître par ses pots d'échappement sportifs. Puis, il s'est mis à préparer des voitures pour la course et à commercialiser des kits, notamment pour la 500. En 1963, Fiat accepte de lui livrer des caisses incomplètes qu'il pourra préparer puis vendre sous son nom. C'est ainsi que naît la 595, capable de plus de 120 km/h grâce à son 584 cm3 de 27 ch. Extérieurement pourtant, à part le logo Abarth, elle reste très proche de modèle de base. Dès 1964, elle gagne une évolution SS, forte de 32 ch, soit un maxi de plus de 130 km/h. Simultanément, à Genève, une 695 apparaît. Pas plus puissante mais plus souple grâce à ses 689 cm3, elle se décline vite en SS. Celle-ci, avec ses 38 ch, flirte avec les 140 km/h. C'est peu, mais à bord, ils en paraissent 200 ! En option, elle peut recevoir des freins à disque et des jantes allégées. Très orientées courses, les 595 et 695 peuvent augmenter leur degré de préparation en 1968 avec le kit Assetto Corsa qui élargit les voies, tandis qu'on peut laisser le capot arrière ouvert en roulant. Ce détail qui marquera les esprits sert surtout à augmenter l'appui aérodynamique. En 1969, la 695 Assetto Corsa est remplacée par la Competizione, développant 40 ch, puis les petites Abarth disparaissent en 1971, à bout de développement.

Avenir

Ces puces survoltées ont connu un grand succès en compétition, dans les catégories de moins de 600 et 700 cm3. Mais elles réclamaient un fort surcoût, car fabriquées à la demande pour des clients très pointus : en 1969, une 595 de base exigeait 7 200 F (8 200 € actuels), contre 5 200 F à une 500 de base. Et la 695 SS grimpait à 9 550 F. Aussi, elles ont toujours été rares : 3 000 595 et 1 000 695 environ. Evidemment, leur carrière en course et la rouille ont largement accentué ce phénomène, de sorte que dénicher une auto 100 % d'origine et saine relève de l'impossible ou presque. Vous devinez la conséquence : les prix sont astronomiques. De l'ordre de 60 000 € pour une modeste 595. Cela dit, pour 15 à 20 000 €, une recréation à l'identique fera très bien l'affaire, et vous ouvrira les voies du pilotage… A l'abri des radars !

Note au lecteur : ce guide ayant été publié le 12/11/2021, les prix indiqués pour les pièces et la côte des véhicules risquent de ne plus refléter l'état actuel du marché.

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