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ASTON MARTIN DB11

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Stéphane Schlesinger le 04/06/2021

Etablie sur une nouvelle plate-forme, la DB11 inaugure aussi un langage stylistique très particulier : elle place Aston sur la voie de l'avenir.

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Mutation réussie

ASTON MARTIN DB11

Au salon de Genève 2016, surprise sur le stand Aston. La première vraie nouveauté depuis 15 ans est présentée : la DB11, qui commence à remplacer la DB9 et ses dérivées. Elle étrenne une structure modulaire en aluminium, moins intrusive que l'ancienne VH pour optimiser l'habitabilité, moins lourde de 21 kg et plus rigide de 39 %. Si le V12 de la DB11 est plus petit que celui des modèles remplacés (5,2 l contre 5,9 l), il se montre plus puissant. Pourquoi ? Parce que pour la première fois de l'histoire, une Aston de série reçoit des turbocompresseurs, downsizing oblige : 608 ch.

Néanmoins, ce bloc AE31 présenté comme inédit, se passe encore d'injection directe. Il reprend l'ouverture à 60° et l'alésage de l'ancien V12 pour pouvoir réutiliser son outillage, dans un souci d'économie, et a été développé en partie dans les installation d'Illmor, par les ingénieurs de Gaydon. Mais il reste fabriqué à Cologne, à côté de chez Ford, comme celui qu'il remplace. Il s'attèle à l'excellente unité automatique ZF à 8 rapports que l'on retrouve chez Audi, BMW et Jaguar notamment... Les trains roulants reprennent les épures des Aston à plateforme VH : doubles triangles à l'avant, essieu multibras à l'arrière, et amortissement piloté. Du sûr, mais on notera tout de même la présence, pour la 1ère fois encore chez Aston, d'une direction à assistance électrique.

Le tout s'enrobe d'une carrosserie mêlant aluminium et composite, dessinée par l'équipe de designers dirigée par Marek Reichman. Elle se tourne vers plus de technicité apparente, un peu comme chez Ferrari, mais sans les excès de ce dernier. Elle canalise élégamment les flux d'air dans ses panneaux pour créer de l'appui sans recourir à des éléments voyants. Malgré ses 206 430 € (+ 8 000 € de malus CO2), la DB11 est très bien accueillie et évolue rapidement. En octobre 2017, le cabriolet Volante est dévoilé, équipé d'un V8 4,0 l Mercedes-AMG, qui équipe le coupé par la suite. En 2018, la DB11 AMR arrive, forte de 639 ch, qui finit par remplacer la V12 de 608 ch. Depuis, la gamme comporte deux V8, un coupé et un cabriolet, ainsi que le 12-cylindres 639 ch.

Au volant

A bord, la DB11 semble nettement plus spacieuse que la Vanquish mais les magnifiques cadrans analogiques façon joaillerie se remplacés par un affichage digital sans charme. Les designers auraient pu faire un effort de graphisme ! Ensuite, rapprochement avec Mercedes oblige, on retrouve tout le système multimédia d'une Classe C, écran central, molette absconse et commodo unique compris ! Heureusement, grâce aux réglages électriques des sièges et du volant, je trouve une excellente position de conduite. Le V12 609 ch a perdu la beauté auditive de celui d'une Vanquish mais demeure diablement plaisant à l'oreille, et surtout délivre un punch monstrueux dès les bas régimes. On a 700 Nm de couple dès 1 500 tr/mn, donc en mode Sport +, où les aides électroniques se relâchent, il faut accélérer avec prudence sur le mouillé, malgré l'ESP. Ensuite, la poussée jusqu'à 6 000 tr/mn est carrément impressionnante ! La suspension affermie, la direction acérée et la boîte plus réactive rendent l'auto à la fois bondissante et efficace, donc plaisante en conduite active. On peut aussi rester en mode standard et profiter du confort de la DB11, une GT raffinée et idéale pour les longs voyages.

Avenir

Pour l'instant, aucun défaut de fiabilité récurrent n'est apparu sur la DB11, d'autant qu'elle est garantie 3 ans. La cote a, comme sur bien des grandes sportives, chuté depuis 2016 : comptez 150 000 € pour une V12 609 ch de moins de 20 000 km, le kilométrage maxi qu'on trouve actuellement. Etonnamment, même si elle est plus abondante sur le marché, la V8 510 ch n'est pas moins chère à conditions équivalentes, mais on en voit chuter à 130 000 € une fois dépassés les 50 000 km. Les Volante ne semblent pas plus chères. Quant aux AMR, on n'en voit pour l'instant pas en seconde main, les gens préférant certainement opter directement pour la DBS Superleggera s'ils veulent un V12. La cote est donc en baisse, mais de façon raisonnable.

3 points clés

- Style, moteur et plate-forme inédits

- Performances très élevées

- Cote en baisse raisonnable

Evolution

2016 : Lancement de la DB11 à Genève en mars en V12 609 ch.

2017 : Lancement du cabriolet Volante qui inaugure le moteur V8 510 ch.

2018 : La V12 devient AMR (639 ch).

Note au lecteur : ce guide ayant été publié le 04/06/2021, les prix indiqués pour les pièces et la côte des véhicules risquent de ne plus refléter l'état actuel du marché.

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