NISSAN GT-R

Jean-François Destin le 10/03/2008

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Véritable vitrine technologique de Nissan, la GT-R ambitionne d'aller taquiner Porsche, Ferrari et Corvette. Avec l'objectif réaliste d'en offrir plus pour moins cher.

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Un 6 cylindres 3.8 litres bi-turbo de 480 chevaux, une transmission intégrale intelligente et une carrosserie en fibre de verre et carbone : chez Nissan, on ne lésine pas lorsqu’il s’agit de concevoir une sportive de haut niveau. Longuement étudiée et mise au point (un premier concept avait été dévoilé dès 2005 au salon de Tokyo), la GT-R débarque enfin en Europe pour coiffer une gamme sportive ou trône déjà la 350Z. Mais cette fois, il s’agit de contester la suprématie des grandes griffes de la spécialité, tout en rendant la voiture parfaitement utilisable au quotidien.

Avec en premier lieu l’intention avouée de déclencher une véritable coup de cœur.

Longuement étudiée en soufflerie, la silhouette aérodynamique (Cx de 0,27) affiche sa soif de performances sans ostentations exagérées. Certes, ses passages de roues avant semblent trop agressifs. Mais observez-les de trois-quarts arrière : ils servent aussi à évacuer l’air des circuits de refroidissement. A la poupe, l’aileron aurait pu se montrer plus discret mais son appui participe à une tenue de route et une motricité annoncées de référence par Nissan. Plus méchante que celle de la 350Z sans s’en éloigner vraiment, la face avant de la GT-R est agrémentée d’une grande calandre faisant office d’entrée d’air, deux prises dynamiques ayant été aménagées sur le capot.

Dans l’habitacle, l’amateur de conduite sportive ne sera pas dépaysé, mais on pourra regretter une approche très classique, presque rétro et une finition légère à partir de matériaux standard. L’écran de navigation parait avoir été rajouté à la dernière minute en haut d’une console carrée et massive. Mais la GT-R se fait pardonner avec sa configuration 2+2 et son coffre de 315 dm3. Suffisant selon Nissan pour embarquer deux sacs de golf.

Avec ses 480 chevaux obtenus à 6 400 tours, la GT-R frise les 300 km/h et passe de 0 à 100 km/h en 3,6 secondes. Une célérité qu'elle doit également à sa transmission ultra moderne. La GT-R bénéficie en effet d’une boite robotisée à double embrayage avec palettes au volant. Selon les techniciens, les changements des 6 rapports s’effectuent en douceur et très rapidement sans perte de puissance ni surconsommation (12,2 l/100 km en moyenne).

Très semblable à la DSG Volkswagen, la boite Nissan fait appel à un embrayage pour les rapports pairs, un autre pour les impairs, sachant que le rapport suivant est toujours prêt à être engagé. Avec en prime, le petit coup de gaz automatique au rétrograde qui réjouira l’oreille du conducteur. Ce dernier peut aussi en appuyant sur la touche R réduire encore le temps de réaction de la boite.

Même sophistication au niveau de la suspension, réglable sur trois positions : R (Racing), S (Sport) et C (Confort). Le couple envoyé à 100% à l’arrière sur sol sec peut se répartir jusqu’à 50% sur les roues avant lorsque les capteurs détectent des pertes d’adhérence.

Cette cohérence entre le moteur, la boite, la suspension et un puissant freinage Brembo explique que les pilotes d’essais de Nissan ont réussi à effectuer un tour de la boucle nord du circuit du Nurburgring en seulement 7 minutes et 38 secondes. C'est mieux qu'une Porsche 911 Turbo.

La GT-R est attendue en France début 2009 à un tarif très compétitif, puisque avoisinant les 75 000 euros.

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