Abarth : les origines du mythe

Fiat a décidé d’exhumer le nom d’Abarth en créant un label indépendant. Mais existe-t-il vraiment un « style Abarth » indépendant de tout autre héritage ?

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La saga des Bialbero

Serge Bellu le 05/11/2008

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Paradoxalement, c’est en se rapprochant de Fiat, qu’Abarth a gagné sa légitimité en tant que constructeur à part entière. Au Salon de Genève 1956, le stand Abarth réunit quatre voitures en épi, toutes équipées de la mécanique « 750 » : le coupé 215 A de Bertone, un coupé plus sage signé Viotti, une berline Fiat 600 décorée par Ghia et une berlinette créée par Zagato.

La voici enfin, la berlinette qui va répandre autour du monde la notoriété d’Abarth. Présentée dans une livrée blanche, la 750 GT reprend la ligne d’un modèle que Zagato avait montré au Salon de Turin 1955 et qui utilisait déjà une mécanique de Fiat 600.

Bialbero
Bialbero Archives Santoni-Bellu
2 Mila GT
2 Mila GT Archives Santoni-Bellu

Au Salon de Paris 1958, Abarth expose deux berlinettes carrossées par Zagato pour séduire la clientèle française : une 500 GT et la nouvelle 750 Record Monza. La 750 Record Monza se distingue par une caisse plus trapue.

Au Salon de Turin 1959, la 750 Bialbero Record Monza Record disparaît déjà pour se dédoubler en deux variantes musclées : 700 et 850 Bialbero Record Monza qui correspondent aux catégories sportives que briguent les deux voitures.

En octobre 1961, exit Zagato pour laisser la place à une nouvelle carrosserie. Les 700 et 1000 Bialbero reçoivent une caisse plus lumineuse qui conserve des masses identiques, mais dont Zagato n’est plus l’auteur. Dessinée par Mario Colucci, elle est réalisée dans les ateliers Beccaris. Les deux versions grappillent quelques chevaux : 68 ch pour la 700 et 97 ch pour la 1000.

1600 GT
1600 GT Archives Santoni-Bellu
2 Mila Corsa
2 Mila Corsa Archives Santoni-Bellu

Au Salon de Genève 1962, mûrit la 1300, premier fruit de la coopération entre Abarth et Simca. C’est sur le stand Simca que l’on découvre la berlinette Simca 1300, à côté d’une Simca 1000 et d’une Aronde P60. Elle ressemble beaucoup aux 700 et 1000 Bialbero, mais l’empattement a été allongé de neuf centimètres. Elle utilise un soubassement de Simca 1000 ainsi que sa boîte de vitesses et sa suspension. Le moteur double arbre est en revanche un pur produit turinois.

Après la 1300 GT, deux nouvelles Simca s’ajouteront au programme en 1963 : une 1600 GT et une 2 Mila qui utilisent le même châssis.

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Commentaires

avatar de Dan06
Dan06 a dit le 07-11-2008 à 12:54
Tout un pan de ma passion automobile des 1300 OT du Mans au spyder 2000 et le mythique 3000 avec ORTNER en course de côte; Je vous une passion à cette marque et le musée de Michel Pons est vraiment formidable pour la mémoire de la marque
avatar de guy moerenhout
guy moerenhout a dit le 07-11-2008 à 10:56
info ou photos pour abarth-simca et Bialbero moteurs sur "abarth works museum" a Lier ,3 abarth simca(2x 1300 corsa +1150 SS corsa )et une replique abarth simca 1150 sont exposé.