Des Français encore dubitatifs

Il suffit de discuter avec quelques conseillers commerciaux pour savoir que les Français ne savent plus à quelle énergie se vouer. Il y a encore une décennie, le choix était presque limité à l’essence et au diesel. Depuis, sont arrivés massivement sur le marché des modèles flexfuel, hybrides, hybrides rechargeables et, surtout, électriques. A l’horizon 2035, ces derniers devraient ainsi être les seuls autorisés à la vente, en neuf, au sein de l’Union Européenne. Cette échéance peut sembler lointaine, mais elle est déjà la cause de nombreux tourments pour les automobilistes. En effet, nombre d’entre eux sont persuadés, à tort, qu’à cette date, un véhicule utilisant, même en faible quantité, du pétrole sera interdit de séjour sur nos routes. Redisons-le clairement : ce ne sera pas le cas !

Toutefois, à l’heure où la lutte contre le changement climatique est une priorité, que les prix du sans-plomb et du gasoil tutoient les 2 €/l et que le Gouvernement français présente ces autos comme étant la nouvelle panacée, nombre d’automobilistes se disent presque prêts à sauter le pas. D’ailleurs, depuis le début de l’année, près d’une nouvelle immatriculation sur six concerne, en France, des voitures zéro émission. On reste toutefois loin des 50 % de Français qui disent penser à remplacer leur auto actuelle par une électrique. Mais comment expliquer un tel écart entre les intentions et les faits ?

Pour nombre de compatriotes, la voiture électrique demeure mystérieuse. Tant que ne seront pas levées les zones d’ombre concernant le réseau de bornes de recharge, le maintien de l’autonomie dans le temps ou encore la revente, beaucoup ne franchiront pas le pas. Pourtant, l’offre est aujourd’hui suffisamment généreuse pour répondre à presque tous les besoins.