Le point sur le Diesel

Il y a quatre ans débutait le Dieselgate. Depuis, un peu partout sur la planète, le Diesel est montré du doigt. A en croire certains, il est même condamné à court terme. Ces derniers sont-ils allés trop vite en besogne ou utiliser ce type de véhicule est-il définitivement un choix perdant ?

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...mais il pourrait revenir en grâce

Cédric Morançais le 04/09/2019

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Corentin Béchade

Ses rejets de CO2 restent plus bas. Le 1er janvier prochain, le cycle d’homologation WLTP entrera, enfin, en vigueur. A la clé, pour tous les modèles, des hausses conséquentes des données de CO2, ce qui pose deux problèmes. Tout d’abord, les constructeurs devront, à la même date, respecter une moyenne de rejets de 95 g/km, sous peine de fortes amendes, des véhicules vendus en Europe. Si les politiques espéraient, avec cette contrainte, favoriser les hybrides et électriques, le peu d’engouement du public pour ces autos oblige les marques à trouver d’autres solutions. Et les moteurs Diesel pourraient bien en être une. Autre interrogation, cet avis sera-t-il partagé par les automobilistes ? Car, sauf changement de dernière minute, le barème du malus écologique continuera à se baser, comme aujourd’hui, sur les taux de CO2. Si ceux grimpent en flèche, les montants dont il faudra s’acquitter à l’achat feront de même.

Leur bannissement pose question. A l’inverse des blocs essence répondant aux normes anti-pollution actuelles, les Diesel les plus récents n’ont pas accès à la vignette Crit’Air 1 et sont donc potentiellement soumis aux décisions de certains politiques en matière de restrictions de circulation. Une mise à l’écart que l’on retrouve, sous des formes légèrement différentes, dans plusieurs pays d’Europe, à l’instar de l’Allemagne. Du côté de Bruxelles, il parait inconcevable d’interdire de circulation, même temporairement et/ou très localement, certains véhicules qui répondent aux normes en vigueur sur le marché du neuf et pas d’autres. Une bataille juridique pourrait donc intervenir dans les prochains mois.

L’appétit de l’essence en a refroidi plus d’un. Même si l’écart de consommation entre essence et Diesel s’est amoindri avec la dernière génération de moteurs, il demeure. Et plus le véhicule est imposant et/ou puissant, et plus cette différence est sensible. Nombreux sont les propriétaires de modèles compacts ou familiaux qui ont vu leur budget carburant exploser en passant au sans-plomb et qui n’ont qu’une hâte, redevenir des utilisateurs de Diesel.

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