Du nouveau pour le contrôle technique

Une fois de plus, le contrôle technique sera durci le 1er juillet 2019. Et ce sont les possesseurs de Diesel qui vont en faire les frais. Mais ces évolutions vont-elles réellement améliorer l’état du parc automobile français ?

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Le Diesel en ligne de mire

Cédric Morançais le 03/06/2019

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D.R.

L’encrassement est l’un des principaux maux que rencontrent les moteurs Diesel de conception récente. Un encrassement qui augmente considérablement les rejets polluants de ces mécaniques. Mise de côté lors de la dernière évolution du contrôle technique, entrée en vigueur en mai 2018, la mesure de cette pollution aurait dû entrer en vigueur au début de cette année. Les mouvements sociaux qui ont durement touché la France fin 2018 ont toutefois incité le Gouvernement à retarder la mise en place des nouvelles mesures au 1er juillet prochain. Pour parvenir à faire baisser la pollution du parc automobile, la version 2019 du contrôle technique renforce la vérification de l’opacité des fumées et les taux d’émission des oxydes d’azote (NOX), des gaz fortement polluants, et du dioxyde de carbone (CO2), qui agit négativement sur le réchauffement climatique. Cette sévérisassions n’aura toutefois pas d’impact sur le prix de ce contrôle, déjà largement revu à la hausse en mai 2018, lorsque le nombre de points contrôlés a fortement augmenté.

Ces modifications ne toucheront toutefois que les véhicules les plus récents, ceux répondant aux normes Euro 4, Euro 5 et Euro 6, c’est-à-dire ceux mis en circulation à partir du 1er janvier 2006 (1er janvier 2005 pour les modèles répondant à un nouveau type, c’est-à-dire ayant été renouvelé, restylé ou ayant reçu une nouvelle motorisation à partir de cette date). Pour savoir si votre voiture est concernée, il suffit de se reporter à la carte grise. La case V9 indique la classe Euro à laquelle elle appartient.

En durcissant ce contrôle, l’Etat français se met en conformité avec les règles européennes. Et ce ne sera pas superflu. En effet, les modèles Diesel qui font régulièrement de petits trajets et/ou qui roulent presque exclusivement en ville, atteignent un important taux d’encrassement après seulement quelques dizaines de milliers de kilomètres. Avec, pour conséquence, une augmentation des rejets, donc, mais également, dans de nombreux cas, des problèmes mécaniques liés à la vanne EGR, au filtre à particules, au turbo, aux injecteurs... Le Gouvernement ne cache d’ailleurs pas que cette nouvelle version du contrôle technique permettra de débusquer les automobilistes qui ont fait retirer le filtre à particules de leur auto afin d’éviter les pannes liées à ce coûteux élément.

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