Diesel bientôt interdit en ville : faut-il y croire ?

Les véhicules diesel boutés hors de nos cités, c’est le rêve de nombreux politiques et de tous les écologistes. Mais un tel scénario peut-il réellement se produire à court terme ? Pas si sûr.

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Un mouvement déjà en marche

le 29/10/2018

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Remi Jouan

Dans à peine plus de cinq années, plus aucun véhicule diesel ne devrait pouvoir poser les roues dans la capitale française. C’est la volonté d’Anne Hidalgo, actuelle Maire de Paris, qui veut étendre cette interdiction à l’ensemble du Grand Paris en 2025 puis à toute l’Île de France en 2030. Car pour Madame Hidalgo, les véhicules diesel, vieux ou récents, sont responsables d’au moins la moitié de la pollution de la région. Et de produire des études qui révèlent, entre autres, que le taux de personnes touchées par la maladie d’Alzheimer est 30% plus élevé dans les pays les plus fortement dieselisés que dans la moyenne des Etats de l’OCDE. Ou encore que les maladies respiratoires se développent à vitesse grand V à Paris et dans sa région.

Cette interdiction est déjà en partie effective. A Paris, les diesel d’avant 1997 sont indésirables depuis l’instauration des vignettes Crit’Air. A Grenoble, les utilitaires et les poids lourds de plus de 20 ans le sont également. En cas de pic de pollution, la cité iséroise étend cette réglementation aux voitures. Dans ce dernier cas, sont également concernés Annecy, Chambéry, Lille, Lyon, Rennes, Strasbourg et Toulouse. Et bien d’autres zones vont suivre : des villes de taille moyenne (Avignon, Dax, Niort…) ou plus importantes (Bordeaux, Clermont-Ferrand, Marseille, Nantes…), mais aussi des territoires (Alpes Maritimes du sud, Trois Vallées, vallée de l’Arve…) voire des départements entiers (Bouches du Rhône, Eure, Martinique, Seine Maritime…) travaillent sur des mesures équivalentes.

Chez nos voisins aussi, le dossier est en discussion, notamment à Bruxelles, qui vise le retrait du diesel d’ici à 2030 mais a déjà mis en place des bannissements totaux pour certaines catégories de diesel (Euro 1 ou antérieurs depuis le 1er janvier dernier, Euro 2 à partir du 1er janvier prochain, Euro 3 en 2020, Euro 4 en 2022 et Euro 5 en 2025). Une mesure qui concerne également 18 communes de la zone métropolitaine belge. Des calendriers plus ou moins similaires existent également pour Athènes, Barcelone, Madrid, Milan et Rome. Une fois n’est pas coutume, les pays nordiques (Danemark, Finlande, Norvège et Suède) ont également commencé à prendre des mesures mais ne sont pas (encore ?) les plus virulents sur ce dossier.

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