Automobile et patrimoine

Après la crise des subprimes de 2008, le marché de la voiture de collection est devenu une nouvelle valeur refuge, attirant de nombreux néophytes, souvent bien plus intéressés par les perspectives de bénéfices que par la beauté des lignes ou la noblesse des mécaniques. Alors que la plupart des prix ont explosé en une décennie, l’automobile de collection reste-t-elle un bon placement ?

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Accalmie sur le front des populaires

Cédric Morançais le 12/02/2019

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Guido Bissattini, RM Auctions

Dans la foulée de la folie tarifaire qui s’est emparée des voitures prestigieuses, des modèles populaires qui rimaient par le passé avec "abordables" ont vu leurs valeurs s’envoler. L’une des démonstrations les plus remarquables de ce mouvement est la Citroën 2CV. Les versions d’exception s’échangent à des tarifs dignes de sportives prestigieuses : l’an dernier, un modèle Type A de 1949 est parti à 75 600 €. En 2016, c’est une Sahara qui remportait le prix honorifique de la 2CV la plus chère de l’histoire, avec 172 840 €. Même les déclinaisons les plus courantes, telles que la Charleston, ont été prises par cette fièvre. Entre 2010 et 2018, cette dernière a vu sa cote, pour un modèle en bon état, passer de 5 000 € à 13 000 €. Et les exemples ne manquent pas. Sur la même période, une Renault 8 (hors Gordini) est passée de 3 800 € à 5 800 €, une Peugeot 304 berline de 2 000 € à 4 500 €, une Fiat 124 Coupé de 3 900 € à 10 500 €... Là aussi, le mouvement est désormais arrêté, certaines réunions d’enchères affichant des taux d’invendus assez importants (30 à 50 %). Le signe que les acheteurs ne sont plus prêts à cautionner n’importe quelle envolée.

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