Essai ZEEKR X

Alexandre Lenoir le 10/10/2023

Positionnée comme haut de gamme et assez proche de Volvo, Zeekr arrive sur le marqué français en 2024 avec au moins deux modèles, dont cette Zeekr X que nous avons pu essayer en avant-première.

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La bonne surprise sur prise

Chose rare il y a seulement quelques années, découvrir une nouvelle marque automobile est presque devenu courant ces derniers temps. À la faveur des « plateformes électriques », comme les appellent les constructeurs, certains groupes n'hésitent désormais plus à multiplier les positionnements avec autant de marques que nécessaire. C'est exactement ce qu'entreprend le groupe chinois Geely qui, après avoir absorbé Volvo et Polestar, s'est associé dans Smart, puis a mangé Lotus et a créé les marques Lynk&Co ainsi que Zeekr de toute pièce. Positionnée comme haut de gamme et assez proche de Volvo, Zeekr arrivera sur le marqué français en 2024 avec au moins deux modèles, dont cette Zeekr X que nous avons pu essayer en avant-première.

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Présentation de la Zeekr X

Longue de 4,43 mètres, la Zeekr X se place dans le segment des compactes, à mi-chemin entre les berlines et les SUV avec sa hauteur de 1,57 mètre. Elle partage notamment la plateforme électrique SEA (pour Sustainable Experience Architecture) de Geely avec la Volvo EX30, les Smart #1 et #3 ou encore la Polestar 4. Des références très européennes pour un véhicule justement conçu à Götegorg, en Suède.

La Zeekr X sera proposée en deux versions, Long Range et Privilege. Alimentée par la même batterie NMC de 400 volts et 69 kWh de capacité brute, la première, simple propulsion, exploite un moteur électrique de 200 kW (272 ch), tandis que la seconde, à quatre roues motrices, en utilise deux pour un total de 428 chevaux. La recharge AC s'effectue jusqu'à 22 kW, tandis que la DC pointe à 150 kW sur les chargeurs rapides. C'est la version Privilege que nous avons principalement essayée, pour laquelle Zeekr revendique une autonomie de 425 km.

Pour son design, Geely a fait appel à Stefan Sielaff. Ce designer allemand qui a fait l'essentiel de sa carrière chez Audi (on lui doit notamment l'A1 et l'A7) semble s'être fait plaisir avec cette X dont on trouvera quelques similitudes ici et là avec d'autres véhicules de la production mondiale - notamment les feux avant dont la disposition en longueur sur le capot évoque celle de la Lynk&Co 001 - mais qui, globalement, ne ressemble finalement à aucune autre. Vu de côté, on ne peut pas ne pas remarquer le grand nombre de panneaux qui composent le flanc, de même que les embossages très géométriques. À l'arrière, la ligne de toit qui redescend très bas sur le hayon casse légèrement le côté très cubique de l'auto.

À bord de la Zeekr X

Mais c'est probablement à l'intérieur que la surprise est la plus grande. Non pas que Zeekr ait cassé les codes de l'habitacle automobile, mais surtout parce que la qualité perçue - et finalement réelle - de l'agencement, de l'assemblage du mobilier et des matériaux qui le compose est assez inattendue d'une marque chinoise.

Si la sellerie est constituée de faux cuir, certaines des commandes que l'on manipule quotidiennement, notamment celles des vitres ou du volant, sont en aluminium massif. Le contraste entre les tons clairs de la sellerie et ceux, plus sombres, du haut de la planche de bord renforce la sensation de qualité. La sellerie, chauffante et ventilée, se montre très confortable. Le volant, de forme presque carrée, n'occulte en rien la lisibilité de l'instrumentation numérique (8,8 pouces), tandis que l'interface du grand écran central (14,6 pouces) semble calquée sur celle d'une Tesla Model 3. Après tout, autant s'inspirer de ce qui fonctionne... Sur le pare-brise, un affichage tête haute géant (24 pouces) vient finir d'apporter les informations de conduite et de voyage au conducteur.

Pour l'ambiance, une bande lumineuse traverse la planche de bord, tandis que les contre-portes reproduisent un genre de pixel-arts de la skyline de Shanghai. Quant à la sonorisation, elle est signée Yamaha, pour ce qui constitue sa première collaboration avec l'industrie automobile. Enfin, de jour, l'immense toit vitré apporte une belle lumière sans éblouir grâce au traitement du verre. Franchement, c'est bien fait.

Aux places arrière, l'espace aux jambes pour les passagers est très correct, deux grands adultes s'y sentiront largement à l'aise. En revanche, le volume de la soute (identique quelle que soit la version) de 362 litres est un peu juste pour la catégorie. Dommage, car l'auto invite a priori vraiment au voyage.

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Au volant de la Zeekr X

Avant de prendre le volant de nos véhicules d'essai, il nous est indiqué que tout le processus d'homologation de l'informatique de bord n'est pas achevé, notamment en ce qui concerne les aides à la conduite. Nous n'épiloguerons donc pas sur les capacités de conduite autonome. Pour ce qui est du dynamisme, en revanche, aucune restriction dans le feeling apporté par les 4 roues motrices chargées de faire passer les 428 chevaux et 543 Nm de couple au sol. Pour le 0 à 100 km/h, Zeekr affirme que la X passe le test en 3,8 secondes. Forcément, il nous démangeait de vérifier. Aucun doute : l'accélération est brutale et mieux vaut ne pas jouer avec la pédale de droite avec une famille à bord sous peine de créer un malaise collectif. Même la version Long Range pousse fort, d'ailleurs, avec un déjà très bon 5,6 secondes au même exercice.

La suspension plutôt typée confort reste rigoureuse dans la gestion de l'assiette de l'auto, ce qui permet de se faire un peu plaisir une fois jaugés le freinage, plutôt facile à doser d'ailleurs, et la direction qui offre somme toute un bon ressenti global.

À retenir

quoteAu bilan, inutile de le nier, nous avons été plus que surpris et certainement plutôt séduits par cette Zeekr X. Très bien finie, confortable, performante et technologiquement aboutie (pour ce que nous avons pu évaluer), elle offre beaucoup pour moins cher que la plupart de sa concurrence. En effet, à 44 990 euros pour le modèle « de base » et 49 500 euros pour la version haut de gamme (tarifs sur les marchés où elle est déjà commercialisée), il n'y aura qu'un réseau naissant et un déficit de notoriété pour ne pas la voir inscrite sur les listes de véhicules à essayer avant d'acheter.
points fortsConfort et finition, technologies embarquées, prix compétitif
points faiblesVolume du coffre, tout reste à faire pour cette jeune marque
15.5

20
Les chiffres
Prix 2024 : 49 500 €
Puissance : 428 ch
0 à 100km/h : 3.8s
Conso mixte : 17.5 kWh/100 km
Notre avis
Note de coeur : 15/20
Agrément de conduite
  • Accélération
  • Reprises
  • Direction
  • Agilité du châssis
  • Position de conduite
  • Commande de boîte
  • Etagement de la boîte
:
17/20
Sécurité active et passive
  • Adhérence
  • Freinage
  • Equipements de
    sécurité
:
15/20
Confort et vie à bord
  • Habitabilité
  • Volume du coffre
  • Visibilité
  • Espaces de rangement
  • Confort de suspension
  • Confort des sièges
  • Insonorisation
  • Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
:
14/20
Budget
  • Rapport prix/prestations
  • Tarif des options
  • Consommation
:
16/20

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Commentaires

avatar de db7-7.00
db7-7.00 a dit le 11-10-2023 à 17:19
Bonjour, Il serait peut-être temps de protéger nos marques européennes, la commission europ. c'est rendu compte enfin que le gouvernement chinois donnait de subsite........pour couler les marques de notre continent. Ils ont donc Lotus ,MG,Volvo, à qui le tours?. Les Américains refuserait paraît-il importer les véhicules chinois.......vrai ou faux ?