• VOLVO V60 D4 GEARTRONIC 8 INSCRIPTION LUXE

Essai VOLVO V60 D4 Geartronic 8 Inscription Luxe

Vincent Desmonts le 17/09/2018

Au conformisme un peu austère des breaks allemands, la Volvo V60 répond avec un style original et un habitacle chaleureux. Cela suffit-il à en faire une alternative séduisante ?

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L'atout style

Volvo se porte comme un charme ! Détenu depuis 2010 par le chinois Geely, la marque suédoise vole de record en record. Sur les huit premiers mois de 2018, Volvo a ainsi écoulé près de 412 000 voitures, soit une hausse de 14,5 % par rapport à la même période de 2017. À ce rythme là, la firme de Göteborg franchira le cap des 600 000 unités à la fin de l'année, portée par tout une ribambelle de nouveautés. Dernière en date : la Volvo V60, un break familial qui s'attaque aux Audi A4 Avant, BMW Série 3 Touring et Mercedes Classe C Break. Mais, comme toujours, Volvo joue ici une partition un peu différente, avec un style « couleur locale » et une présentation d'inspiration clairement nordique. Bien proportionné, doté de lignes subtilement musclées et de petits clins d'œil esthétiques qui font mouche (comme le « marteau de Thor » sur les optiques avant ou les feux arrière en L), la V60 fait plutôt l'unanimité côté look. D'autant que l'effet reste intact lorsque l'on s'approche : la peinture de qualité et les jeux de carrosserie millimétriques font belle impression.

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Mobilier scandinave

C'est encore plus vrai lorsque l'on s'installe à bord. L'ambiance est chaleureuse, les matériaux sont aussi agréables à regarder qu'à toucher, les assemblages et l'ergonomie sont soignés. On retrouve l'écran tactile Sensus de 9 pouces, toujours aussi réactif et intuitif, complété à partir de la finition R-Design par une instrumentation numérique. Les sièges réglables en tous sens permettent de facilement trouver sa position de conduite. À l'arrière, l'empattement plutôt généreux pour la catégorie permet de dégager un bon espace aux jambes, mais l'encombrant tunnel central rend la cinquième place peu accueillante. Côté coffre, la V60 ne fait pas beaucoup mieux que ses rivales : le style a clairement pris l'ascendant sur le volume de chargement. Avec 529 dm³ banquette en place et 1 441 dm³ une fois celle-ci rabattue, on reste dans la moyenne d'une catégorie où la fonctionnalité n'a jamais été la priorité. On reprochera surtout à la soute sa hauteur sous cache-bagages un peu faible. En revanche, les détails d'aménagement ont été bien pensés, avec moult crochets et une lanière élastique sur le côté droit. Il faudra cependant passer par les options (ou monter en gamme) pour bénéficier du rabattage de la banquette depuis le coffre (un peu mesquin !) ou encore du hayon électrique.

C'est du lourd !

Volvo a beaucoup parlé d'électrification ces derniers temps, et le fait est que la V60 se déclinera d'ici la fin d'année en version hybride rechargeable T8 TwinEngine (386 ch) et même en T6 TwinEngine (337 ch). Mais pour ces premiers essais, les diesels étaient à l'honneur : les D3 et D4, tous deux basés sur le même bloc 4-cylindres de 2 litres à rampe commune et double turbo, et développant respectivement 150 et 190 ch. La V60 affiche un poids plutôt coquet : 1 739 kg dans la version D4 à boîte automatique, soit 200 kg de plus qu'une Audi A4 Avant ou une BMW Série 3 Touring équivalente ! Mieux vaut donc oublier le plus petit moteur, qui manque de nerf sur autoroute. Même le D4 n'est pas de trop, avec des accélérations qui restent placides, si bien que l'on doute franchement du chrono de 7,9 s au 0 à 100 km/h annoncé par Volvo ! L'ensemble moteur/boîte incite à une conduite placide, d'autant que la transmission Aisin à huit rapports est d'une grande douceur et que l'insonorisation est soignée. De toutes manières, le poids élevé pèse aussi sur le comportement routier : l'inertie est palpable, et la V60 donne l'impression plus l'impression de subir les virages que de les négocier ! La direction manquant de précision et de ressenti accentue le malaise. Ce manque de dynamisme serait excusable si le confort de suspension était parfait. Ce n'est pas tout à fait le cas, trop de trépidations remontant sur mauvais revêtements. En clair, la V60 n'est pas au niveau de ses rivales germaniques en matière de qualités dynamiques. Elle l'est en revanche totalement au niveau des tarifs, avec des prix qui débutent à 36 500 € en D3 Momentum à boîte manuelle. Notre modèle d'essai D4 Inscription Luxe à boîte automatique culminait quant à lui à 57 850 € hors options...

À retenir

quoteC'est vrai, la Volvo V60 est jolie, accueillante, bien finie, reposante à conduire et assez confortable. Mais son poids élevé pénalise les performances comme l'agilité, tandis que ses suspensions pourraient mieux filtrer les inégalités. D'autant que ses tarifs élevés n'incitent pas à l'indulgence...
points fortsPrésentation et finition, habitacle accueillant, moteur et boîte doux, insonorisation.
points faiblesPrix élevés, manque de dynamisme, trépidations des suspensions.
13.3

20
Les chiffres
Prix 2018 : 57 850 €
Puissance : 190 ch
0 à 100km/h : 7.9s
Conso mixte : 4.7 l/100 km
Emission de CO2 : 125 g/km
Notre avis
Note de coeur : 14/20
Agrément de conduite
  • Accélération
  • Reprises
  • Direction
  • Agilité du châssis
  • Position de conduite
  • Commande de boîte
  • Etagement de la boîte
:
12/20
Sécurité active et passive
  • Adhérence
  • Freinage
  • Equipements de
    sécurité
:
15/20
Confort et vie à bord
  • Habitabilité
  • Volume du coffre
  • Visibilité
  • Espaces de rangement
  • Confort de suspension
  • Confort des sièges
  • Insonorisation
  • Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
:
15/20
Budget
  • Rapport prix/prestations
  • Tarif des options
  • Consommation
:
11/20

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