Essai RENAULT Koleos 1.6 Energy dCi 130 ch Intens
Cédric Morançais le //
Abandonné depuis presque deux ans, le patronyme Koleos investit à nouveau la gamme Renault. Mais s'il reste un SUV, le nouveau venu, appelé à combler la place laissée libre entre les Kadjar et Espace, n'a plus rien à voir avec son prédécesseur.
Mutation complète
Dessiné et développé par Samsung Motors, la filiale coréenne de Renault, le premier Koleos n'avait connu qu'un succès en demi-teinte dans notre pays. Début 2016, il cédait donc sa place de SUV compact de la marque au Losange au Kadjar. Pour son retour, il devait donc se trouver un autre créneau. Cela tombe bien, la gamme Renault manquait d'un SUV familial à opposer aux Hyundai Santa Fe et Nissan X-Trail. D'emblée, le Koleos semble toutefois souffrir d'une tare majeure face à ses rivaux : l'absence, même en option, d'une troisième rangée de sièges. Heureusement, il peut compter sur son physique, nettement plus avenant que précédemment et totalement dans la lignée du dessin des dernières Renault. Au point de pouvoir lui trouver des allures de Talisman Estate surélevée. Une comparaison qui s'impose également à l'intérieur avec une planche de bord qui arbore l'énorme tablette R-Link 2. Comme le précédent opus, ce Koleos II a été développé en Corée du Sud, ce qui explique sans doute que les efforts portés à la finition et au choix des matériaux intérieurs soient un peu moins marqués que ceux dont profitent les autres Renault. D'un point de vue plus terre à terre, ce SUV cumule pourtant les qualités avec un habitacle généreux, tant à l'avant qu'à l'arrière, et un coffre qui embarquera sans peine les bagages d'une famille.
Fidèle à l'un des anciens slogans de la marque, le Koleos s'avère plus être une voiture à vivre qu'à conduire. En effet, le 1.6 de 130 ch est parfois à la peine lors des exercices d'accélérations et de relances. Le résultat de la combinaison entre une masse à vide dépassant les 1 500 kg et une valeur de couple maximal perchée à 4 000 tr/mn. Et comme la commande de boite n'apporte aucun agrément particulier, on se passerait bien des séances de rétrogradage à répétition. Côté confort, en revanche, le Koleos n'a pas de leçon à recevoir. L'amortissement et les sièges se chargent d'absorber toutes les déformations de la chaussée. C'est un peu moins vrai aux places arrière où la banquette est un peu dure, mais rien de rédhibitoire. Malheureusement, ce choix de favoriser le confort entraine une trop grande souplesse des amortisseurs dans les appuis. Il ne faut donc pas espérer du Koleos une agilité de ballerine sur les routes sinueuses. Un défaut qu'on lui pardonne aisément, d'une part parce que les courses de côte ne sont pas la vocation d'un SUV, d'autre part parce que ses tarifs raisonnables incitent à l'indulgence.
À retenir



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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation
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