Essai RENAULT Koleos

Vincent Desmonts le 19/05/2008

Mieux vaut tard que jamais ! Quatorze ans après Toyota, Renault se lance enfin sur le marché du 4X4 de loisirs.

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Présentation

Mieux vaut tard que jamais ! Quatorze ans après Toyota, Renault se lance enfin sur le marché du 4X4 de loisirs. En effet, si l'on excepte la 4L Sinpar et le peu convaincant Scénic RX4, le Renault Koleos est le premier vrai véhicule tous chemins de la marque au Losange.

Présenté comme un « crossover », le Renault Koleos prétend concilier le dynamisme d'une berline, la fonctionnalité d'un monospace et les capacités hors-piste d'un tout-terrain. Un mélange des genres présenté par Renault comme la synthèse réussie de toutes les tendances en vogue du segment.

Dessiné par l'équipe de Patrick le Quément, mais bâti sur la plate-forme du Nissan X-Trail et assemblé par Renault Samsung Motors (RSM) en Corée, le Koleos est un pur produit de la mondialisation... et l'une des pierres angulaires du Plan Contrat Renault 2010 présenté par Carlos Ghosn. Le constructeur a investi un total de 178 millions d'euros pour la conception et la mise au point de ce modèle, garanti 3 ans et 150 000 km et commercialisé en France à partir du 6 juin 2008.

La gamme de lancement propose trois motorisations : un 2,5 litres essence de 170 ch d'origine Nissan, et le 2.0 dCi Renault décliné en versions 150 et 175 ch. Le Koleos est disponible en deux roues motrices avec le moteur essence et le dCi 150. Les tarifs s'étendent de 24 900 à 33 800 euros.

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Design

S'il séduisait peu en photo, le Renault Koleos affiche une réelle prestance sur route. Plutôt court (4,52 m) mais bien large (1,85 m), il possède une allure à la fois robuste et dynamique. La face avant reprend le thème du losange encadré par deux entrées d'air, pourtant abandonné sur la peu expressive Laguna.

De profil, l'importante surface vitrée et les lignes douces évoquent l'univers du monospace. À l'arrière, la lunette très inclinée donne une allure élancée au Koleos (« propulsive », selon les termes de Patrick le Quément !). L'ensemble présente bien, tout en évitant soigneusement toute agressivité, à l'heure où les 4X4 sont trop souvent désignés à la vindicte populaire.

Le Renault Koleos affirme néanmoins son appartenance au club des tout-terrain et assimilés grâce à ses grosses roues, ses ailes renflées ou son hayon arrière s'ouvrant en deux parties. La ridelle de ce dernier supporte d'ailleurs jusqu'à 200 kilos, ce qui permet de s'asseoir dessus sans arrière-pensée, pour mettre ses chaussures de randonnée par exemple !

Habitacle

L'ambiance intérieure ne dépaysera pas les conducteurs habitués des productions au Losange... même si quelques boutons et commandes trahissent les origines asiatiques du Koleos. Les lignes douces de la planche de bord affichent les caractéristiques du « Touch design » cher à Patrick le Quément. La qualité de finition apparaît de très bon niveau, le Koleos n'ayant aucun mal à faire oublier le Toyota RAV4 dans ce domaine.

La position de conduite est plutôt bonne, malgré des sièges à l'assise un peu courte et un volant sans doute pas assez vertical. L'habitabilité fait quant à elle partie des qualités du modèle : garde au toit, espace aux jambes, largeur aux épaules, le Koleos met ses passagers à leur aise, aux places avant comme sur la banquette arrière. Notre modèle – en finition haut de gamme Privilège – affichait même pour les occupants des places arrière des attentions de monospace (tablettes pliantes, ouïes de ventilation, rideaux pare-soleil).

Le coffre est assez spacieux, et plutôt pratique en dépit d'un seuil de chargement haut (75 cm), caractéristique de ces 4X4 de loisirs surélevés. La banquette se rabat en un tournemain, en agissant sur les leviers situés à l'arrière du coffre. En une impulsion, assise et dossier s'escamotent afin de dégager un plancher parfaitement plat et un volume de chargement de 1 380 dm3.

Châssis

Renault ne s'en cache pas : sur le plan des liaisons au sol et de la chaîne cinématique, le Koleos doit beaucoup au Nissan X-Trail. Il faut dire que la réputation du constructeur japonais en matière de 4X4, crossovers et autres SUV n'est plus à faire !

Le Renault Koleos hérite ainsi de la transmission « All mode 4X4-i » bâtie autour d'un différentiel central à embrayage multidisques piloté électroniquement. En conditions normales, cette transmission renvoie 100% du couple sur les roues avant. Mais si l'adhérence se dégrade, jusqu'à 50% peuvent être transmis à l'essieu arrière.

De la même manière, une partie du couple est renvoyée à l'arrière lors des démarrages afin d'éviter toute perte de motricité. Un bouton au tableau de bord permet par ailleurs de bloquer le système en mode deux roues motrices, ou au contraire sur la répartition 50/50 (jusqu'à 40 km/h).

Le Koleos s'équipe par ailleurs d'un contrôle électronique de la vitesse en descente, qui régule l'allure à 7 km/h... en marche avant comme en marche arrière !

Pour le reste, les liaisons au sol sont bien évidemment typées route, avec un essieu Mac Pherson à l'avant et un train multibras à l'arrière. La direction dispose d'une assistance électrique.

Moteur

Sous le capot, une bonne connaissance : le moteur 2.0 dCi apparu sur la Mégane et l'ancienne Laguna. Doté d'une rampe commune, d'injecteurs piézo-électriques délivrant une pression de 1 600 bar et d'un turbo à géométrie variable, il est disponible sur le Renault Koleos en deux variantes : 150 et 175 ch. C'est cette dernière que nous avons pris en mains.

Associé à une boîte manuelle à 6 rapports à l'étagement perfectible, ce moteur de conception moderne a fort à faire vu les 1 655 kg à vide qu'il doit animer. Il ne faut pas hésiter à emballer la mécanique lors des démarrages, le 2.0 dCi se révélant mollasson sous les 2 000 tr/min. Malgré ces mises en route laborieuses, le Renault Koleos 2.0 dCi 175 accélère de 0 à 100 km/h en 9,9 secondes et présente une vigueur suffisante à toutes les allures.

Un peu sonore dans ses montées en régimes, le 2.0 dCi se fait totalement oublier à allure plus stabilisée. Et grâce à ses deux arbres d'équilibrage qui réduisent les vibrations et à son filtre à particules qui suppriment les suies, il s'affranchit des défauts historiques du diesel. En revanche, il réclame 7,9 l/100 km en moyenne et n'échappe pas à un malus CO2 de 1 600 euros...

Sur la route

En montant à bord du Koleos, une question vient immédiatement à l'esprit : serait-il encore l'un de ces 4X4 de loisirs incapables de vraiment s'évader hors-piste ? Autant le dire tout de suite, la réponse est non.

Avec sa transmission intégrale « All-mode 4X4-i » héritée du Nissan X-Trail, le Renault Koleos est capable de trouver du grip là où d'autres échoueraient lamentablement. Ses suspensions à grands débattements et sa garde au sol de 19 cm lui permettent d'évoluer sans difficulté sur les pistes défoncées.

Mais le plus étonnant reste la facilité d'utilisation. Bardé d'électronique, le Koleos tolère les erreurs de débutant et saura vous sortir de situations scabreuses. Par exemple, le régulateur de vitesse en descente fonctionne-t-il même... en marche arrière !

Le Renault Koleos est moins impérial sur le bitume. Ses suspensions très souples offrent un confort de haut niveau, mais le font payer par une prise de roulis parfois excessive. La direction à assistance électrique prive quant à elle le conducteur de sensations.

En matière d'agrément de conduite, le Koleos n'égale donc pas les meilleurs du segment que sont les Peugeot 4007, Citroën C-Crosser et Land Rover Freelander 2.

Il préfère miser sur le confort et la quiétude de conduite. Les commandes douces, les suspensions remarquablement tolérantes et la bonne éducation du moteur permettent d'abattre des kilomètres de routes plus ou moins défoncées sans fatigue.

À retenir

quoteEn arrivant tardivement sur le marché des 4X4 de loisirs, Renault a eu le temps de mettre au point un véhicule bien conçu et plutôt mature. Habitable, très confortable et étonnamment efficace en tout-terrain, il ne manque pas d'arguments pour séduire les familles. Dommage que son excellent confort soit obtenu au détriment de l'agilité sur route. Certains de ses concurrents n'imposent déjà plus l'antédiluvien choix entre confort et efficacité...
points fortsConfort de haut niveau, efficacité surprenante en tout-terrain, habitabilité, aménagement intérieur inspiré des monospaces, coffre facilement modulable.
points faiblesAgilité moyenne, roulis excessif, moteur creux sous 2 000 tr/min, malus CO2 élevé (1 600 euros).
10.3

20
Les chiffres
Prix 2008 : 33 800 €
Puissance : 175 ch
0 à 100km/h : 9.9s
Conso mixte : 7.9 l/100 km
Emission de CO2 : 209 g/km
Notre avis
Note de coeur : 8/20
Agrément de conduite
  • Accélération
  • Reprises
  • Direction
  • Agilité du châssis
  • Position de conduite
  • Commande de boîte
  • Etagement de la boîte
:
11/20
Sécurité active et passive
  • Adhérence
  • Freinage
  • Equipements de
    sécurité
:
15/20
Confort et vie à bord
  • Habitabilité
  • Volume du coffre
  • Visibilité
  • Espaces de rangement
  • Confort de suspension
  • Confort des sièges
  • Insonorisation
  • Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
:
16/20
Budget
  • Rapport prix/prestations
  • Tarif des options
  • Consommation
:
11/20

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Avis des propriétaires

Commentaires

avatar de KICK
KICK a dit le 26-02-2010 à 13:47
le rapport qualite prix au vu de la conccurence est exellent par rapport au tiguan yéti kuga ex.koleos import dyna plus avec toit pano vitre double xenons surt.peint.metal carminat 2d/3d cles en mains neUf 28000E TIGUAN MEME EQUIPEMENT 8500E PLUS CHER ...
avatar de Jérémy
Jérémy a dit le 23-06-2008 à 16:54
Salut a tous ! je suis contre ce 4x4 qui n'est même pas Renault (mélange de Nisan,Ssangyong,etc..) est qui a une tenue de route très mauvaise en plus, la finition n'est même pas de bonne qualité.