Essai RENAULT KANGOO 1.3 Tce 130 Ch Intens
Cédric Morançais le 27/07/2021
Si, pour vous, un Renault Kangoo n'est qu'un utilitaire aménagé pour le transport de personnes, la troisième génération de ce ludospace va vous faire changer d'avis. Mais ne voit-il pas trop grand niveau tarif ?
Il renie ses racines
Descendant de la « 4L », surtout de sa déclinaison fourgonnette, le Kangoo s'est toujours voulu rustique, même s'il cachait ses origines laborieuses sous des lignes joviales et des couleurs pimpantes. Cette troisième génération oublie totalement ce côté ludique. Elle tire également un trait sur ses origines utilitaires en se dotant de presque tous les atouts d'un monospace. A commencer par sa présentation intérieure. Le tableau de bord, notamment, aurait toute sa place dans certaines berlines de la marque avec son dessin élégant, sa tablette tactile proéminente, ses joncs façon chrome et son insert qui imite le bois. Seul son combiné d'instrumentations, entièrement analogique, fait un peu daté.
Toujours à bord, on remarque la prolifération de rangements. Boite à gants, cave sur le dessus de la planche de bord, accoudoir profond, capucine... il y en a partout. L'espace ne manque pas non plus pour cinq adultes et leurs bagages, avec 775 l de coffre sous le cache-bagages.
En revanche, pour le moment, il n'est pas possible d'opter pour une version 7 places. En matière de confort, le Kangoo fait également un grand bond en avant. Hormis la position de conduite un peu trop verticale, même si le volant est désormais réglable en hauteur et en profondeur, on apprécie le confort des sièges, le moelleux des suspensions et, surtout, l'insonorisation. Il n'y a que lors des fortes accélérations que le 1.3 TCe se fait entendre, mais c'est surtout dû à l'effet « caisse de résonnance » causé par l'important volume intérieur. Ce ludospace est, en effet, capable d'embarquer jusqu'à 3 500 l de bagages en configuration deux places. Parmi les autres astuces, relevons également la banquette rabattable qui permet d'obtenir un plancher plat et le siège avant droit, rabattable également, qui permet d'engouffre des objets mesurant jusqu'à 2,70 m !
Naturellement, pour accepter une telle charge, le Kangoo se doit de proposer des motorisations vaillantes. C'est le cas du quatre-cylindres qui équipait notre modèle d'essai, le bien connu 1.3 TCe dans sa définition de 130 ch. Le bon étagement de la transmission manuelle à six rapports permet des relances efficaces et sa commande est plutôt agréable. On l'a dit, l'amortissement se veut feutré, mais cela n'empêche pas le Kangoo de se montrer parfaitement sécurisant sur route, notamment grâce à un roulis très mesuré. Autre preuve que ce Renault veut désormais tutoyer les monospaces et SUV, il est possible d'opter pour le régulateur de vitesse adaptatif. Les versions dotées de la boite EDC pourront également profiter d'un assistant autoroute et trafic.
Naturellement, une telle progression des prestations se paie. Pour notre version d'essai, probablement la plus homogène de la gamme, il faut ainsi débourser 27 900 €. Ses rivaux directs, les Citroën Berlingo et Peugeot Rifter, exigent quelques centaines d'euros de moins, tandis que le seul ludospace à offrir des prestations aussi poussées, le Volkswagen Caddy, réclame 3 000 € de plus. Au final, son concurrent le plus dangereux est sans doute le Scénic, dont le niveau de confort est encore supérieur et qui, grâce aux importantes remises accordées par le réseau, s'affiche à des tarifs équivalents.
À retenir
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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation