La saga des Porsche 911 découvrables

En 1963, la Porsche 901 - devenue 911 en 1964 - commence à succéder à la 356. Curieusement, alors que cette dernière a été lancée simultanément en coupé et cabriolet, ce dernier type de carrosserie contribuant largement à son succès, ce n'est pas le cas de la 911. Pourtant, ses concepteurs y ont bien pensé lors de sa conception, mais cela a posé de gros problèmes techniques, coûteux à résoudre. Pourquoi ? Parce que contrairement à sa devancière, la 911 recourt à une construction monocoque, dans laquelle le toit joue un rôle structurel. Le retirer impose donc d'installer de nombreux renforts, destinés à préserver la rigidité de l'ensemble. Un prototype roulant a mis en exergue ces défauts, mais Porsche n'avait pas les moyens financiers de mener à bien son développement.
Néanmoins, conscient de l'intérêt d'une version découvrable sur le marché, Ferry Porsche, qui dirigeait alors la marque, ordonne la conception de la Targa, qui sort en 1966. Elle se signale par un pavillon redessiné, incluant une partie centrale rigide et amovible, alors qu'une bulle en plastique à l'arrière remplace la traditionnelle lunette accompagnée de ses montants. Et pour préserver la rigidité, un épais arceau passe au-dessus des dossiers de siège avant.
Il faut attendre la fin 1982 pour voir apparaître la vraie 911 cabriolet, établie sur la base de la SC. Bien accueillie, cette version sera par la suite reconduite sur toutes les générations de la sportive allemande et ce, rapidement après leur apparition.