Essai VOLKSWAGEN Polo 1.0 TSI 110 ch
Cédric Morançais le 16/11/2021
Séance de restylage pour la Polo qui, une fois n'est pas coutume, revoit profondément poupe et proue. Mais si l'ex-fourmi se targue d'adopter la plupart des technologies de l'actuelle Golf, elle s'en remet toujours à des moteurs old school.
En manque d'hybridation
Chez Volkswagen, les restylages se sont longtemps fait à minima. Mais, depuis quelques années, les retouches de mi-carrière se font de plus en plus visibles. Le nouvel opus de la Polo en apporte la preuve puisque la face avant, la poupe ainsi que les boucliers sont inédits. La volonté de la marque est évidente : donner à sa citadine des airs de Golf VIII. Dommage qu'il n'en soit pas de même à bord. Hormis l'arrivée, en option, du système multimédia Discover Pro et quelques évolutions de détail, la planche de bord est reprise à l'identique. Les amateurs de classicisme apprécieront, mais l'ambiance à bord parait quelque peu datée, surtout si on compare la Polo avec la Renault Clio ou, plus encore, avec la Peugeot 208. Pour marquer le coup, le Digital Cockpit, ce combiné d'instrumentations entièrement numérique, est désormais livré de série.
L'ajout de nouvelles technologies est d'ailleurs le leitmotiv de ce restylage. Les projecteurs 100 % LED rejoignent également la dotation d'origine, et ils sont même, sur la finition R-Line de notre essai, matriciels. Cette version haut de gamme intègre également le Travel Assist, ce qui permet à la Polo d'atteindre la conduite autonome de niveau 2.
En revanche, sous le capot, rien de neuf à signaler. Depuis l'abandon des versions TDI, c'est le seul trois cylindres 1.0 qui officie, hormis sur la variante GTI, dotée d'un 2.0. Des trois niveaux de puissance de ce moteur, c'est le plus puissant que nous avons pu mettre à l'épreuve sur des routes particulièrement exigeantes. D'office accouplé à la transmission DSG à 7 rapports, il met davantage en avant la douceur de fonctionnement et la souplesse que la réactivité ou les performances. Menée à une allure de bon père de famille, cette Polo s'apprécie grandement. Mais, de sportif, la finition R-Line n'a que le look. Les suspensions restent souples, de façon à favoriser le confort, et la direction manque de mordant. De même, les montées en régime se font à rythme de sénateur, les rapports de boite étant particulièrement longs. En contrepartie, l'appétit reste mesuré : comptez moins de 6 l/100 km en conduite apaisée et un maximum de 7,5 l/100 km si vous tentez de maltraiter cette Volkswagen. Pas mal, mais plusieurs de ses rivales font mieux grâce à leurs mécaniques hybrides. Quant aux longs trajets, ils ne seront en aucun cas un problème. Le niveau sonore est très bas, même à allure élevée, et les sièges avant, enveloppants, assurent un maintien sans faille. Quant à l'espace à bord, il ne manque ni aux places avant, ni sur la banquette, et pas dans le coffre non plus.
La soif modérée du trois cylindres allègera un budget mis à mal par la facture d'achat. Certes, la Polo R-Line affiche une liste d'équipement particulièrement complète. Mais, à 25 915 € pour la déclinaison 1.0 TSI 110 ch DSG, elle est plus chère que toutes ses rivales, Peugeot 208 exceptée.
À retenir



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20
- Accélération
- Reprises
- Direction
- Agilité du châssis
- Position de conduite
- Commande de boîte
- Etagement de la boîte
- Adhérence
- Freinage
- Equipements de
sécurité
- Habitabilité
- Volume du coffre
- Visibilité
- Espaces de rangement
- Confort de suspension
- Confort des sièges
- Insonorisation
- Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
- Rapport prix/prestations
- Tarif des options
- Consommation
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