Essai MERCEDES Classe A 250

David Lamboley le 10/07/2012

Oubliez l'ancienne Classe A ! Si la nouvelle mouture reprend cette appellation, elle n'a aucun point commun avec la précédente. Il s'agit désormais d'une berline moyenne qui mise sur le design pour s'imposer.

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Présentation

Le marketing prend parfois d'étranges tournures. Prenons l'exemple de cette nouvelle Mercedes Classe A, la troisième du nom, qui n'a absolument rien à voir avec les deux précédentes, et qui reprend pourtant la même appellation ! Nous passons au format supérieur, c'est-à-dire d'une petite auto monovolume de 3,88 m, toisant à 1,59 m, à une berline moyenne deux volumes de presque 4,30 m.

Il s'agit pour le constructeur, ni plus ni moins, d'attaquer frontalement les ténors de la catégorie « premium », les Audi A3 et BMW Serie 1. Véhicule de conquête, plutôt masculin, ce modèle mise sur un design percutant, reprenant les thèmes des grandes Mercedes. Le double pli de ceinture de caisse, par exemple, ou la calandre proéminente rappellent notamment la CLS. La partie arrière, cependant, avec son porte-à-faux très court et sa petite lunette, est inédite à tous points de vue.

Cette Mercedes atypique est également une traction avant. Côté architecture, nous retrouvons effectivement les éléments du monospace compact Classe B lancé il y a quelques mois. La Classe A adopte des McPherson triangulés à l'avant et un essieu multibras à l'arrière, le tout réglé dans le sens de l'homogénéité, permettant une vraie rigueur de comportement en courbes et une bonne filtration des irrégularités.

Au chapitre mécanique, notre A 250 adopte un 4 cylindres essence de 2 litre développant 211 ch, pas vraiment sensationnel mais très disponible et élastique, permettant de bonnes performances et des consommations raisonnables. Prix de base : 35 100 euros.

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Design extérieur et intérieur

Ce nouvel « A majuscule » reprend clairement les codes stylistiques de la marque : optiques en amande, large calandre proéminente et plis de tôle osés gravés sur les côtés, notamment celui partant du passage de roue avant et remontant au-dessus des passages de roues arrière, en forme de crosse de hockey, façon Classe B…ou CLS.

La surface vitrée latérale apparaît faible à cause de cette ceinture de caisse très haute, façon coupé. A l'arrière, on remarquera avant tout le porte-à-faux très court, la petite lunette du hayon et les feux inédits. Hormis l'étoile chromée, difficile de trouver un quelconque trait caractéristique Mercedes dans le dessin de cette poupe imposante.

L'auto, en définitive, apparaît originale, plus que la nouvelle Audi A3 sans aucun doute, et surprend par son dynamisme, quelque soit l'angle sous lequel on l'observe.

Dynamique également, la nouvelle planche de bord s'inspire de celle du monospace compact Classe B. On remarque tout d'abord les bouches d'aération rondes, en forme d'hélice, hommage aux Mercedes anciennes. La planche de bord surprend également par l'aspect de ses placages. Notre modèle, par exemple, adopte une finition façon carbone tissé du meilleur effet.

L'écran multitâches couleur interpelle également. Positionné en haut de la planche de bord, il semble flotter et pouvoir se détacher, façon tablette, mais ce n'est qu'un effet. Les sièges, enfin, disposent sur notre version d'appuie-tête intégrés, façon baquets. Ils s'avèrent de plus confortables, ce qui ne gâche rien. En définitive, l'esthétique de cette Classe A, dehors comme dedans, sonne comme un atout majeur.

Mécanique, châssis

L'architecture des trains roulants repose sur un train avant à McPherson triangulés et ressorts hélicoïdaux. A l'arrière, il s'agit d'un nouveau train à quatre bras et ressorts hélicoïdaux, adopté aussi par le monospace Classe B, permettant une précision qui a cours dans la catégorie, en tous cas chez les « premium ».

Ce châssis autorise une bonne homogénéité, permettant une vraie rigueur de comportement, notamment en courbes, tout en affichant un bon niveau de confort, car la Classe A, rappelons-le, s'est muée en familiale moyenne. La direction adopte une assistance électrique classique.

Sous le capot, les mécaniques remaniées affichent des niveaux de consommations en baisse. Notre version 250, la plus puissante de la gamme essence actuellement, adopte un bloc de 2 litres. Ce quatre cylindres à injection directe et turbocompresseur développe 211 ch et un couple imposant de 350 Nm, disponible de 1200 tr/mn à 4000 tr/mn en plateau, ce qui était auparavant l'apanage des versions Diesel.

Ce caractère très disponible et élastique autorise une bonne réactivité, d'excellentes relances et de surcroit une consommation raisonnable au regard de la puissance, soit 6,1 litre de moyenne, sur le papier. Mais bien entendu, ce chiffre flatteur gonfle « dans la vraie vie », et on se retrouve aisément face à un ordinateur de bord indiquant 8,5 litres ou plus, même en adoptant une conduite de bon père de famille…

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Sur la route

La nouvelle Classe A 250 ne manque pas d'agrément, ni d'homogénéité en termes de châssis. On remarquera avant tout sa capacité à bien filtrer les irrégularités tout en permettant un bon toucher de route, avec des remontées d'information suffisamment consistantes pour se faire plaisir et bien « sentir » l'auto.

Sécurisante et rigoureuse aux allures usuelles, elle perd cependant un peu de sa superbe dès que le rythme se fait plus pressant, avec un train avant qui s'alourdit et une trajectoire qui s'élargit. La direction électrique, plutôt bien calibrée en termes d'assistance, manque alors de consistance. Sur le terrain de la sportivité, donc, inutile de chercher les limites. Il faudra pour cela attendre la version AMG !

Le caractère mécanique n'est pas à proprement parler ce qui interpelle dans cette version. Pourtant, il faut reconnaître que la disponibilité de ce bloc autorise une conduite coulée, son élasticité autorisant aussi des relances efficaces. Et, comme un diesel, les montées en régimes tonitruantes ne servent pas à grand chose.

Le 0 à 100 km/h exécuté en 6,6 secondes met pourtant en lumière la bonne santé de cette mécanique moderne et efficiente, car elle permet, nous l'avons évoqué, une consommation raisonnable pour une auto de plus de 200 ch. L'ère des six cylindres atmosphériques de puissance équivalente, plus onctueux mais trop gourmands, semble définitivement révolue !

À retenir

quoteTroisième larron de la « bande des berlines moyennes à deux volumes premium », la nouvelle Classe A s'avère plaisante, atypique et homogène, mais il lui manque un brin de sportivité supplémentaire pour coller au plus près de son physique d'athlète !
points fortsDesign réussi, atypique. Châssis homogène, position de conduite, performances, consommations raisonnables au regard de la puissance.
points faiblesCaractère moteur de diesel, petit volume de coffre, tarifs élevés.
14.9

20
Les chiffres
Prix 2012 : 35100 €
Puissance : 211 ch
0 à 100km/h : 6.6s
Conso mixte : 6.1 l/100 km
Emission de CO2 : 143 g/km
Notre avis
Agrément de conduite
  • Accélération
  • Reprises
  • Direction
  • Agilité du châssis
  • Position de conduite
  • Commande de boîte
  • Etagement de la boîte
:
15/20
Sécurité active et passive
  • Adhérence
  • Freinage
  • Equipements de
    sécurité
:
17/20
Confort et vie à bord
  • Habitabilité
  • Volume du coffre
  • Visibilité
  • Espaces de rangement
  • Confort de suspension
  • Confort des sièges
  • Insonorisation
  • Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
:
15/20
Budget
  • Rapport prix/prestations
  • Tarif des options
  • Consommation
:
13/20

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