Histoire : Ford a 100 ans

Jean-François Destin le 17/06/2003

Partagez

réagir

Le 17 juin 2003, les parisiens ont eu la surprise de côtoyer dans les rues de la capitale une cinquantaine des plus belles Ford produites en Europe depuis le début du siècle. De la Ford T à la Mustang en passant par la Matford, les Vedette, les Versailles et autre Comète, elles ont même fait leur show dans les embouteillages des Champs-Elysées.

Initié par la filiale française installée à Saint-Germain en Laye, ce rassemblement de belles anciennes aujourd'hui aux mains des collectionneurs de la France entière a dignement fêté le siècle d'un constructeur qui plus qu'aucun autre aura marqué ce siècle industriel de l'automobile.

En fondant à Detroit Ford Motor Company le 16 juin 1903, le génial et visionnaire Henri Ford n'a pas seulement permis à l'automobile de devenir une réalité. Il a aussi inventé un mode d'industrialisation en série (le fameux taylorisme) qui a permis de construire des voitures simples, fiables et bon marché à l'exemple de la Ford T qui du début du siècle à 1927 fut assemblée à 16 millions d'exemplaires.


Motorlegend.com

Motorlegend.com

Seule la Coccinelle (sur une période beaucoup plus longue) battra ce record avec 20 millions d'unités. Henri Ford à qui l'on doit encore la production du "juste à temps" (on parle aujourd'hui de "flux tendu") et de l'automatisation, avait deviné que seule la mondialisation permettrait de rentabiliser le montage à la chaîne. Une voiture qui allait susciter l'intêret et la création d'une agence commerciale d'importance. En fait l'embryon de la première présence de Ford en Europe.

Après 300 millions de véhicules fabriqués et vendus dans le monde entier (dont 5 millions en France), la petite marque du Michigan est aujourd'hui le deuxième constructeur mondial et le propriétaire de Jaguar, Aston Martin, Volvo, Land Rover et Mazda.

Ford France qui emploie 7000 personnes et a réalisé en 2002 un chiffre d'affaires de 4 milliards d'euros se devait donc de marquer ce centenaire en réunissant les modèles les plus représentatifs commercialisés en France et quelques stars américaines comme la GT40. Evidemment incomplète, la sélection que nous vous proposons ci-après devrait rappeler à beaucoup de Français bien des souvenirs.


Motorlegend.com

Motorlegend.com

Ford T (1910)

Elue voiture du siècle, elle fut produite de 1908 à 1927 à 15.458.781 exemplaires dans plus de 30 usines dans le monde. Elle était équipée d'un V8 de 2.9 l de cylindrée associé à une transmission épicycloïdale à deux rapports et marche arrière. Ce fut la première Ford a être construite en dehors des Etats Unis (en Angleterre à Trafford Park près de Manchester dès 1911).

Ford A (1928)

Succédant à la T, le modèle A, robuste et élégant adoptait pour la première fois une boite de vitesse classique à trois rapports avec marche arrière. Sous son capot se logeait un 2O33 cm3 ou un 3.2 l. Il fut construite à 4 millions d'exemplaires.

Ford T (1910)
Ford T (1910) Motorlegend.com
Ford A (1928)
Ford A (1928) Motorlegend.com

Matford Alsace V8 (1938)

Né de l'union de Ford et du constructeur alsacien Mathis, Matford commercialisera entre 1934 et 1939 des modèles équipées de moteurs V8 fabriqués en France et aux Etats Unis.

Vedette berline V8 et coupe (1951)

Commercialisée en 1949 et produite dans l'usine de Poissy, la Vedette est une berline confortable qui associe une ligne néo-américaine à un moteur V8. Elle sera fabriquée dans différentes carrosseries jusqu'en 1954 sous la marque Ford.

Matford Alsace V8 (1938)
Matford Alsace V8 (1938) Motorlegend.com
Vedette berline V8 et coupe (1951)
Vedette berline V8 et coupe (1951) Motorlegend.com

Cabriolet Ford Custom USA (1951)
Cabriolet Ford Custom USA (1951) Motorlegend.com
Comete V8 (1953)
Comete V8 (1953) Motorlegend.com

Cabriolet Ford Custom USA (1951)

Motorisé par un V8 de 239 c.i. développant 100 ch à 3600 tr/mn, ce cabriolet Ford Custom américain est un millésime 1951. Trois ans plus tard, Ford USA sortira un moteur moderne à soupapes en tête, dont la puissance atteindra 130 ch pour une cylindrée identique.

Comete V8 (1953)

Dessiné par les stylistes de Facel Vega d'après une esquisse de Pininfarina, le coupé Ford Comete sera dès 1951 le porte-drapeau de la gamme Ford en Europe. La version de base est animée par un V8 de 85 chevaux associé à une boite à trois rapports. En 1954 apparaît une version musclée (105 ch) baptisée Monte Carlo.

Versailles V8 (1954)
Versailles V8 (1954) Motorlegend.com
L'Anglia (1964)
L'Anglia (1964) Motorlegend.com

Versailles V8 (1954)

Dotée d'une carrosserie très voisine de la Chambord, la Régence et la Présidence, la Versailles V8 fut le modèle de cette gamme le plus répandu. Elle associait une silhouette franchement américaine à un V8 endurant mais assez gourmand. Plus tard apparut l'Ariane avec une même robe mais un 4 cylindres 1300 cm3 très économique.

L'Anglia (1964)

Sortie initialement en 1959, la petite Anglia se distinguait à plus d'un titre. Equipée d'un 4 cylindres de 996 cm3 developpant 39 chevaux, elle fut la première Ford a proposer une boite de vitesses à 4 rapports. La lunette arrière inversé, un trait de design peu courant, permettait aux passagers arrière de bénéficier davantage de hauteur sous pavillon.

Thunderbird (1955)

Bien qu'elle n'ait jamais été fabriquée en Europe, cette Thunderbird importée neuve avec son compteur gradué en kilomètre est toujours restée en France. Nous n'avons pas résisté à la présenter d'autant qu'elle est dans un excellent état.

Thunderbird (1955)
Thunderbird (1955) Motorlegend.com
Thunderbird (1955)
Thunderbird (1955) Motorlegend.com

Mustang cabriolet (1966)

Cabriolet mythique des années 60, la Mustang était dans cette configuration équipée d'un moteur 8 cylindres de 4.7l développant 200 chevaux. Un sacré rendement à l'époque.

Mustang Shelby 350 GT (1965)

Ce coupé Mustang Fastback revu et corrigé par Carroll Shelby disposait d'un V8 préparé dont la puissance pouvait varier de 250 à 300 chevaux.

Mustang cabriolet (1966)
Mustang cabriolet (1966) Motorlegend.com
Mustang Shelby 350 GT (1965)
Mustang Shelby 350 GT (1965) Motorlegend.com

Partagez

réagir

Commentaires