Voitures de collection : elles s’arrachent !

Il existe mille et une raisons de rouler, au quotidien ou seulement quelques jours dans l’année, en voiture de collection. Des raisons qui, ces dernières années, n’ont cessé de séduire de nouveaux adeptes.

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Juste une bulle spéculative ?

Cédric Morançais le 18/07/2017

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Régulièrement, des records d’enchères sont battus sur des modèles de collection. Récemment, les montants obtenus pour une Aston Martin DB4 GT (plus de 2 700 000 euros), Porsche 911 série 964 (plus d’1 000 000 euros) ou encore une Bugatti 57S Cabriolet (plus de 7 200 000 euros) ont été plus élevés que jamais. Une tendance qui se vérifie aussi sur des modèles plus populaires : certaines Citroën 2CV s’échangent pour 15 000 à 20 000 euros, une rare version Sahara ayant même dépassé les 170 000 euros. Ces folles hausses ont longtemps été entretenues par des spéculateurs, ravis d’avoir trouvé là des placements dont la rentabilité atteignait parfois les 50% annuels. Mais les véritables collectionneurs sont, eux aussi, responsables de ces augmentations. Notamment parce que le nombre de primo-acheteurs a fortement augmenté en l’espace de quelques années. Une population qui s’intéresse surtout aux autos les moins coûteuses et les plus récentes. Ici, on ne parle pas de Porsche, de Ferrari ou d’Aston Martin, mais plutôt de Citroën, Peugeot ou Renault.

Depuis l’été 2016, on assiste toutefois à un tassement. Les prix de vente n’augmentent plus, ou très peu, et les modèles proposés à la vente à des tarifs supérieurs aux prix moyen des échanges peinent à trouver preneur. Certaines restent même sur les bras de leurs propriétaires, à l’instar de cette Peugeot 205 T16 de route ayant appartenu à André de Cortanze et n’affichant que 248 km au compteur. Les estimations qui la plaçaient entre 275 000et 350 000 euros étaient visiblement beaucoup trop optimistes. D’ailleurs, durant la vente à laquelle elle était proposée, et qui a eu lieu au début du mois de juillet, près d’une voiture sur deux n’a pas trouvé preneur.

Mais toutes les autos ne sont pas concernées par ces mouvements financiers qui n’ont parfois pas grand-chose à voir avec la passion de l’automobile. Sont, bien sûr, concernés en premier lieu les modèles rares, prestigieux et à l’histoire forte. Ceux-là voient leurs tarifs se compter en centaines de milliers, voire en millions d’Euros. Les voitures construites entre 1960 et 1980 font également partie de celles qui ont vu leur valeur le plus augmenter. Pour un grand nombre d’entre elles, elles restent toutefois accessibles à un large public, avec des prix débutant aux alentours de 10 000 euros pour un modèle de grande série en bon état. A contrario, les modèles d’avant la Seconde Guerre Mondiale ne s’arrachent pas car davantage perçus comme des pièces "statiques" destinées aux musées que des véhicules pouvant rouler régulièrement. Quant aux youngtimers (modèles produits dans les années 1980 et 1990), elles sont idéales pour qui veut rouler différent au quotidien. Les versions les plus intéressantes, telles que les GTI, devraient même voir leur valeur grimper fortement au fil des ans.

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