Boites automatiques : des ventes qui décollent enfin

Longtemps boudée par les Français, la boite automatique voit sa cote d’amour augmenter de façon exponentielle depuis quelques années. L’Hexagone est-il en train de suivre le sillon tracé par les Etats-Unis et le Japon depuis plusieurs décennies ?

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Des technologies qui se multiplient

Cédric Morançais le 17/05/2017

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Audi

S’il est d’usage de parler de la boite automatique, en réalité, il existe plusieurs technologies distinctes. La plus connue, c’est la transmission à convertisseur de couple. Pendant des décennies, elle a régné sans partage sur ce marché, ne laissant que quelques miettes à son unique concurrente d’alors, la transmission à variation continue. Selon les marques, la boite automatique à convertisseur de couple peut prendre plusieurs noms : EAT dans le groupe PSA, Tiptronic dans le groupe Volkswagen... sur le papier, son mode de fonctionnement est le plus simple : en fonction de la vitesse et du besoin en puissance, la boite de vitesses gère seule la montée des rapports ou le rétrogradage lors des ralentissements ou lors d’une pression très franche sur l’accélérateur (ce que l’on appelle le kick-down). D’un point de vue technique, elle est la seule transmission à véritablement mériter le nom de boite automatique, même si de nombreux modèles proposent désormais de changer soi-même les rapports à partir d’une commande séquentielle via le levier de commande ou par l’intermédiaire de palettes placées derrière le volant. Elle est aussi la plus adaptée pour faire transiter les valeurs de couple et de puissance importantes, ce qui explique, notamment, qu’elle a largement la faveur des acheteurs sur les marchés d'Amérique du Nord.

Depuis une quinzaine d’années, le marché européen a vu les boites à double embrayage prendre une large part, notamment sous l’impulsion du groupe Volkswagen qui commercialise cette technologie sous les noms de DSG (Seat, Skoda et Volkswagen), S-Tronic (Audi) et PDK (Porsche). Si, dans l’esprit du plus grand nombre, elle est considérée comme une transmission automatique, il s’agit, en réalité, d’une boite manuelle... robotisée. Comme cette appellation le laisse comprendre, un « robot » s’occupe de gérer les changements de rapports avec une particularité : la présence de deux embrayages qui fait que lorsqu’un rapport s’enclenche, le supérieur est pré-enclenché dans le second embrayage. Le passage d’une vitesse à l’autre se fait alors plus rapidement et avec une absence quasi-totale d’à-coups.

La boite robotisée existe également avec un seul embrayage. Un choix technique qui se justifie par des coûts de fabrication bien moindre. Citroën et Peugeot ont longtemps mis l’accent sur cette transmission sous les noms de BMP puis ETG. Désormais, seule quelques citadines (Citroën C1, Peugeot 108, Volkswagen Up !...) proposent encore de telles boites. Leur manque d’agrément (à-coups et lenteur lors du passage des rapports) est, en effet, rédhibitoire pour la plupart des conducteurs.

La transmission à variation continue, ou CVT, est l’un des types de boites les moins connues. Popularisée par Daf à la fin des années 1970, elle a sombré, depuis, dans l’oubli, même si Audi (Multitronic) a tenté de la faire revivre en Europe à partir de la fin des années 1990. Aujourd’hui, on ne la trouve que sur quelques voitures japonaises, notamment certaines hybrides Toyota. Son principe de fonctionnement est proche de celui que l’on trouve sur certains scooters : une courroie se déplace entre deux poulies à diamètre variable afin de modifier en permanence le rapport de transmission. Si l’absence d’à-coups est garantie, la nervosité l’est beaucoup moins.

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