Essai ALFA ROMEO Stelvio 2.0 T 280 ch

Julien Marcos le 01/05/2017

Réjouissez-vous amis automobilistes, les nouveautés se succèdent enfin chez Alfa Romeo. Le Stelvio, dernier-né de la firme d'Arese, est un SUV sportif... Mais pas que ! Notre essai sur les routes des Alpilles.

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Un SUV au cœur sportif

Si Alfa Romeo est moins réputé qu'Audi en matière de transmission intégrale, la marque au Biscione possède pourtant une solide expérience dans ce domaine. Il faut ainsi remonter à 1984 pour retrouver la première berline 33 équipée de quatre roues motrices. Pourtant ce sont les 155 Q4 (1992) et surtout 164 Q4 (1993) qui démocratiseront ce mode de transmission, même si les Tifosi lui préféreront les versions traction, plus légères et donc plus sportives.

Autres temps, autres mœurs... nous sommes en 2002. Alfa Romeo présente son concept-car Kamal au Salon de Genève. L'accueil est favorable, d'autant que les SUV commencent à séduire toujours davantage de clients. Pourtant, c'est un coup d'épée dans l'eau, puisqu'aucun modèle de série n'en découlera.

2017. Alfa Romeo est en pleine renaissance. La berline Giulia, une propulsion, a reçu un accueil très favorable l'année précédente et le succès est au rendez-vous. Seule petite ombre au tableau, le marché de la berline est inexorablement grignoté par les SUV qui représentent pratiquement un tiers du marché français (700.000 ventes attendues en 2018). C'est là que le messie Stelvio entre en scène, puisqu'il est le premier SUV présenté par Alfa Romeo.

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Le premier SUV signé Alfa Romeo

Ne cherchez pas les similitudes entre le concept-car Kamal de 2002 et le Stelvio... Il n'y en a pas... À part peut-être le blason. En revanche, les points communs sont nombreux entre la berline Giulia et ce Stelvio, pour la simple raison que ce dernier partage beaucoup de choses avec "Julie", à commencer par le style.

Le Stelvio reprend notamment cette proue charismatique, articulée autour de cette calandre en triangle en hommage aux Alfa Romeo d'antan. Les optiques en amandes et le capot nerveux font aussi partie des attributs de la berline, même si le Stelvio, plus haut perché, affiche un petit côté baroudeur chic.

Long de 4,69 mètres pour 1,90 m de large, l'Alfa Romeo Stelvio est un beau bébé au profil dynamique. Sa ceinture de caisse haute, sa faible hauteur de pavillon et ses flancs musclés lui donnent beaucoup de caractère. On lui trouve d'ailleurs un petit air de ressemblance avec l'Infiniti QX 70 ! Précisons enfin qu'Alfa Romeo ne devrait pas proposer d'accessoires de type Off Road, et laisser à Jeep le rôle d'aventurier.

Un bel environnement intérieur

Si vous appréciez l'habitacle de la Giulia, vous ne serez pas dépaysés à bord du Stelvio. La planche de bord est pratiquement identique, à quelques détails près. Ici, point d'intérieur chargé, Alfa Romeo joue la carte de la sobriété de bon ton. Et force est de constater que la finition marque de nets progrès par rapport aux anciennes productions d'Alfa. Cuir de qualité, plastiques moussés, vrai bois... L'ensemble est bien réalisé et n'a plus vraiment à rougir de la comparaison avec la concurrence germanique.

Certains détails font la différence, comme ce volant à méplat et à jante fine, ce démarreur digne d'une voiture de course et ces compteurs analogiques du plus bel effet. L'équipement est aussi digne des meilleures routières : sellerie en cuir pleine fleur, Jantes de 18 pouces, GPS à cartographie Europe, régulateur de vitesse adaptatif... sont de série sur notre finition Lusso.

Parmi les défauts, on soulignera l'aspect un peu daté du système de navigation et la résolution moyenne de la caméra de recul, d'ailleurs indispensable en raison de la visibilité très moyenne vers l'arrière.

Une habitabilité dans la bonne moyenne

Si l'ADN du Stelvio est clairement celui d'une voiture sportive, il n'oublie pas de choyer ses passagers. A commencer par ses sièges au maintien soigné (la Giulia fait toutefois mieux à l'arrière) et par son habitabilité assez généreuse... pour 4 adultes. L'espace aux genoux et aux coudes est intéressant, mais comme souvent, le tunnel de transmission imposant à l'arrière limitera la cinquième place à un enfant.

On se consolera avec le coffre, dont le seuil plutôt bas facilite le chargement, et dont les contours réguliers permettent de caser de nombreuses valises. Son volume est fixé à 525 litres (données constructeur).

Plaisir d'essence

En attendant l'arrivée d'une sulfureuse version V6 Quadrifoglio Verde de 510 ch, le haut de gamme provisoire de la gamme Stelvio est représenté par le 2.0 T de 280 ch. Ce 4 cylindres à technologie Multiair propose une fiche technique remarquable. Sa puissance est nettement supérieure à celle de ses concurrents directs (environ 250 ch pour le Porsche Macan) et sa valeur de couple atteint 400 Nm à 2.250 tr/min.

Mais plus encore, c'est la masse contenue qui impressionne. Notre version haut de gamme pèse en effet 1 660 kg à vide grâce à l'usage d'aluminium et de fibre de carbone. Le surpoids généré par la transmission intégrale Q4 se limitant d'ailleurs à 60 kg.

Moteur puissant, masse contenue, mais aussi une excellente boîte automatique ZF à 8 rapports permettent au Stelvio de montrer ses muscles. Les accélérations sont impressionnantes, d'autant que les passages de rapports sont extrêmement rapides. Seules 5,7 secondes sont nécessaires pour abattre le 0 à 100 km/h... Une valeur digne d'une GT.

Pourtant, on aurait apprécié une mécanique plus rageuse et moins linéaire, d'autant que la sonorité est un peu étouffée. Dommage. Comme souvent, la consommation d'un moteur turbo est à la carte : raisonnable aux allures usuelles (environ 9 litres aux 100 km), mais bien plus élevée en jouant avec le rupteur (15 litres aux 100 km). Une version hybride n'est pas attendue avant 2019-2020.

Si la frontière entre la berline et le SUV se réduit toujours davantage, force est de constater que le Stelvio est sans doute le SUV familial le plus plaisant à mener vite. Train avant incisif, agilité, direction précise (quoiqu'un peu trop légère), confort de suspension... Cet Alfa là nous plaît beaucoup.

À retenir

quoteLe jeu en valait la chandelle. Commercialisé bien après ses principaux concurrents, l'Alfa Romeo Stelvio est très bien né. Attachant, très agréable à piloter, il n'oublie pas le confort de ses passagers. Ne lui manque qu'une mécanique plus musicale... Un V6 de 510 ch par exemple ?
points fortsPlaisir de conduire, performances de haut niveau, dotation généreuse, bonne habitabilité, garantie 3 ans
points faiblesSonorité moteur, visibilité vers l'arrière, équipements High Tech, résolution de la caméra de recul
15.9

20
Les chiffres
Prix 2017 : 55 600 €
Puissance : 280 ch
0 à 100km/h : 5.7s
Conso mixte : 7 l/100 km
Emission de CO2 : 161 g/km
Notre avis
Note de coeur : 15/20
Agrément de conduite
  • Accélération
  • Reprises
  • Direction
  • Agilité du châssis
  • Position de conduite
  • Commande de boîte
  • Etagement de la boîte
:
18/20
Sécurité active et passive
  • Adhérence
  • Freinage
  • Equipements de
    sécurité
:
17/20
Confort et vie à bord
  • Habitabilité
  • Volume du coffre
  • Visibilité
  • Espaces de rangement
  • Confort de suspension
  • Confort des sièges
  • Insonorisation
  • Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
:
15/20
Budget
  • Rapport prix/prestations
  • Tarif des options
  • Consommation
:
16/20

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