• L'ETAT « PRIVATISE » LES VOITURES RADAR

L'Etat « privatise » les voitures radar

Cédric Morançais le 23/02/2017

Partagez

réagir

En moyenne, les 440 voitures-radar ne sont utilisées qu'une heure par jour. C'est trop peu rapporté à l'investissement conséquent que représente l'achat et l'entretien de ce parc et, surtout, cela ne semble pas assez dissuasif pour le nouveau Ministre de l'Intérieur. Puisqu'il n'est pas question de solliciter davantage des Forces de l'ordre déjà largement débordées, ce sont des sociétés privées qui, dès le mois de septembre, seront chargées de faire circuler ces véhicules. Objectif : atteindre 8h de roulage par jour et... engranger plusieurs centaines de millions (les plus optimistes, tels que l'association 40 millions d'automobilistes, parlent de 2 milliards) d'Euros supplémentaires chaque année.

Dès cette semaine ont lieu les premiers tests en Normandie. Pas de panique, ceux-ci n'ont pour but que de valider et d'homologuer les modifications techniques qui seront étendues ensuite à l'ensemble des autos. Car il n'est bien sûr pas question de reprendre la formule actuelle telle quelle, même si, pour l'instant, rien n'a officiellement été annoncé. Nos confrères d'Auto Plus évoquent toutefois des itinéraires décidés à l'avance par la Préfecture avec un radar qui ne fonctionnerait que sur ceux-ci et dans lesquels on aurait intégré les différentes limitations de vitesse en vigueur sur ce tronçon. Par sécurité, ce dispositif serait doublé d'une caméra capable de lire les panneaux de limitation de vitesse et qui permettrait de stopper les contrôles si la base interne du radar et la lecture des panneaux fournissent des informations différentes.

La probabilité de se faire contrôler par ces voitures-radar devrait donc augmenter en flèche à partir de la rentrée. C'est la volonté du Gouvernement qui inspire ainsi influer durablement sur les comportements des automobilistes. Une version 2.0 de la peur du Gendarme en quelque sorte.

Partagez

réagir

Commentaires

avatar de Neiluj
Neiluj a dit le 23-02-2017 à 22:40
Bonjour, information intéressante mais un peu édulcorée selon moi d'une vision citoyenne ... On peut aimer les beaux (et chers) véhicules et faire preuve de sens critique ; l'association mentionnée dans l'article insiste elle sur la financiarisation du contrôle routier et les craintes quand à l'éthique des chauffeurs semi-"ubérisés" de ces véhicules qui, au final, représenteront quand même un peu de l'autorité de l'état. Mais tout est dit dans votre introduction : C'est la dissuasion et la rentabilité financière qui commandent ce choix... Et l'éducation routière ? Et un réseau national homogène de circuits fermés pour apprendre la vitesse, ses risques, sa maîtrise, et, allez, soyons fous, voire délinquants en puissance, ses plaisirs ? Salutations, Julien