Mondial de l'automobile 2006

L'incroyable collection

Gilles Bonnafous le 17/10/2006

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Si L'incroyable collection illustre la richesse des musées français d'automobiles, elle entend également assurer la promotion de ceux-ci.

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Installée dans le hall 8 du Parc des Expositions, « L’incroyable collection » illustre la richesse des musées français de l’automobile. Une soixantaine de voitures et quelques camions, prêtés par 25 musées et conservatoires des constructeurs, entendent représenter le patrimoine national — du moins une partie de celui-ci.

L’exposition se donne également pour but d’assurer la promotion des musées français qui en ont bien besoin puisque, faute de ressources et accablés par les charges et impôts, ils ferment les uns après les autres ! Et pas seulement les musées privés, comme l’a montré il y a quelques années, la triste fin de celui de la Colline de l’Automobile, abandonné et mis à l’encan par le département des Hauts-de-Seine.

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En exergue et en guise d’exemple de ce qu’il faudrait faire, apparaît en l’entrée du hall une Salmson 2300 GT ayant appartenu à l’académicien Daniel-Rops. Classée récemment monument historique par le ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, cette berline présentée dans son jus est là pour sensibiliser le public à la conservation du patrimoine français, dont les plus belles pièces prennent inexorablement le chemin de l’étranger à chaque vente aux enchères…

Un panorama de plus d’un siècle d’histoire de la production française et étrangère est offert au visiteur. Voitures mais aussi véhicules utilitaires comme ce bel autocar Delahaye 163D de 1949 à cabine avancée ou ce tracteur Bernard. Toutefois, on remarquera l’absence de toute Delage et Delahaye (auto), mais la présence redondante de deux Chambord noires pas vraiment indispensables, une Présidence et un cabriolet de parade de l’Elysée — que de Gaulle n’appréciait guère.

Le Musée National de l’Automobile de Mulhouse et le Musée Henri Malartre de Rochetaillée proposent les plateaux les plus riches. Le premier présente plusieurs joyaux inestimables : Mercedes 300 SLR, somptueuse Alfa Romeo 8C Pinin Farina de 1936 vainqueur à deux reprises des Mille Milles, Gordini type 32 8C de 1956 (dernière monoplace de la marque), Panhard des records et Bugatti Royale Esders.

Quant au second, il donne légitimement à voir deux représentantes des marques lyonnaises Luc Court — superbe faux cabriolet de 1928 — et Rochet-Schneider — vis-à-vis de 1895 unique au monde. Sont également exposées une Léon Bollée de 1911, l’une des trois Wimille et une monoplace, la fameuse Talbot T26C ex-Louis Rosier.

Renault Histoire et Collection offre une rétrospective des modèles de prestige du losange au cours des années trente : trois 8 cylindres (berlines Nerva Sport et Nerva Grand Sport de 1935 et 1937, et limousine Reinastella, l’Hispano de Billancourt), ainsi que deux 6 cylindres, dont un superbe cabriolet Viva Grand Sport.

Le Musée de l’Aventure Peugeot présente notamment une Type 174 de 1924 et deux versions de la 402, la Darl’mat en cabriolet et l’Eclipse, mère de tous les coupés-cabriolets d’aujourd’hui.

Le Conservatoire Citroën expose entre autres un prototype de la 2 CV, une SM et une DS 21 Pallas dernière génération, alors que le Manoir de l’Automobile de Lohéac est venu avec une Audi Quattro S1 Groupe B, une Lamborghini Miura et une magnifique et rare Maserati 5000 GT.

La Voisin C14 du Musée de Châtellerault illustre l’art inégalé du cher Gabriel, tandis que le Musée du château de Sanxet révèle au grand public une curiosité, la Casimir Ragot de 1929, biplace de course aussi rare que belle.

Au chapitre des ancêtres, La Mancelle du Musée du Château de Compiègne, lourde voiture à vapeur construite par Amédée Bollée pour l’Exposition universelle de 1878 et formidablement conservée dans sa peinture d’origine, témoigne des tout débuts de l’automobile, avant l’arrivée du moteur à pétrole.

Enfin, deux imposantes et luxueuses limousines de voyage de 1910, une Delaunay-Belleville du Musée de Valençay et une Hotchkiss Type V, également venue de Compiègne, permettent de se représenter ce que pouvaient être les longs périples aux temps héroïques de l’automobile.

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