Mondial de l'automobile 2006

AUDI S3

Jean Michel Cravy le 03/10/2006

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La nouvelle génération de l'Audi S3, proposée uniquement en 3 portes, est nettement plus ambitieuse que l'ancienne.

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Il n’y a pas que la R8 et la TT dans la vie. Tout le monde n’en pas forcément les moyens financiers, tout le monde ne peut pas se satisfaire d’une habitabilité réduite, réservée aux célibataires sans enfants. Les autres ne seront pas frustrés pour autant. Audi leur propose la nouvelle génération de l'Audi S3, la version « sport » de la compacte A3. La génération précédente d’Audi S3 affichait un 1.8 turbo de 210 chevaux, et une transmission dite « quattro », qui n’était en réalité essentiellement qu’une traction avant, le train arrière ne recueillant que 18 % du couple.

Cette nouvelle génération, seulement proposée en version 3 portes, est nettement plus ambitieuse, avec une vraie transmission aux quatre roues à parité, et une mécanique beaucoup plus puissante. Il s’agit toujours d’un quatre cylindres, mais un deux litres sans faux col, à injection directe, et dopé par un turbo soufflant à 1,2 bar, ce qui n’est pas très courant. On l’a déjà connu sous le capot des VW Golf GTI, où il délivre 200 chevaux. Là, fort d’une pression de suralimentation supérieure, d’un échangeur plus performant, d’un haut moteur retravaillé, de nouveaux injecteurs haute pression et d’un régime largement relevé (6 000 tr/mn contre 5 100 dans la Golf), il affiche la bagatelle de 265 chevaux.

La nouvelle Audi S3 revendique un 0 à 100 km/h en 5,7 secondes, ce qui n’est vraiment pas mal du tout, tandis que la vitesse maxi est autolimitée, comme toujours, à 250 km/h. Last but not least, ce moteur très performant et d’une personnalité plutôt agressive, secondé par une boîte manuelle six rapports, se veut néanmoins très sobre, avec une moyenne de 9,1 l/100 seulement. De quoi s’offrir un vrai plaisir de conduite sportive, sans mettre à mal les finances de la famille.

Côté châssis, l'Audi S3 bénéficie d’une assise affermie (abaissée de 25 mm) et de belles jantes de 18 pouces copieusement chaussées (225/40). La S3 se distingue de ses petites sœurs de la famille A3 par un bouclier avant plus agressif, soulignant l’habituelle calandre trapézoïdale « Single Frame ». Les bas de caisse spécifiques restent plutôt discrets, tandis que le faux extracteur d’air à l’arrière ne sert qu’à mettre en valeur la double sortie d’échappement chromée, comme d’ailleurs les rétroviseurs extérieurs. Dans l’habitacle, Audi joue également la discrétion bon chic bon genre, sans excès tapageur. Il faudra bien séduire les autres membres de la famille sans les rebuter.

Le traitement sportif se limite à des sièges semi baquets, un pédalier « alu », quelques placages style piano noir, plutôt réussis, et un compteur gradué jusqu’à 300 km/h, ce qui est pour le moins excessif. Les amateurs pourront améliorer l’ordinaire avec un volant sport à commandes intégrées (390 € quand même…) ou une sellerie cuir à 3280 €. A ajouter aux 41000 € exigés pour en prendre le volant. Pas vraiment donné, tout ça, même si l’équipement de série est plutôt généreux, avec notamment des phares au Xénon et un système de localisation et d’immobilisation par satellite en cas de vol… Une excellente initiative quand on sait l’affection immodérée que portent les braqueurs de tout poil aux Audi à quatre roues motrices !

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