Pourquoi la Porsche Panamera à Shanghai

Vincent Desmonts le 08/04/2009

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Pour un petit constructeur comme Porsche – petit par la production, s'entend – l'évolution stratégique n'est pas à minorer. Alors que l'Amérique du Nord traverse une zone de fortes turbulences et que le marché européen, déjà saturé, s'enfonce dans la crise, la Chine apparaît comme une bouée de sauvetage. Sur l'année fiscale 2007/2008, quelque 7 600 Porsche ont trouvé preneur dans l'Empire du Milieu. Cela ne représente encore que 7,7 % de la production totale de la firme de Zuffenhausen, mais la croissance du marché chinois était jusqu'alors très soutenue (+ 140% pour les ventes Porsche en 2007/2008 !). En dévoilant la nouvelle Panamera à Shanghai, Porsche parie que la reprise ne viendra ni des États-Unis, ni de la « Vieille Europe », mais bel et bien de la Chine ! « Nous envoyons un signal clair », explique Wendelin Wiedeking, « nous comptons sur les marchés asiatiques et avons pleine confiance dans leur potentiel économique futur. »

Dans ces « nouveaux » marchés, la clientèle est moins conservatrice qu'en Occident. En Chine, l'idée d'un 4X4 ou d'une berline Porsche ne choque personne. Au contraire : des véhicules statutaires comme le Cayenne ou la Panamera ont dans ce grand pays au moins autant d'aura qu'une 911 ou un Boxster.

Reste que si les règles du « business » ont changé, celles de l'industrie restent rigides : la Chine sera le dernier marché servi en Panamera, début 2010. Bien après l'Europe, l'Amérique du Sud et d'autres pays d'Asie, où la Porsche Panamera sera commercialisée dès septembre 2009, et l'Amérique du Nord et l'Australie (en octobre 2009).