L'un des trois exemplaires de la Bugatti EB112 est à vendre

Samuel Morand le 02/12/2021

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La Bugatti EB112 officiellement présentée dans le cadre du Salon de Genève 1993, est née du désir de Romano Artioli, l'homme qui relança Bugatti à la fin des années 90, de proposer une luxueuse berline également capable de performances de haut vol. Il fit appel à Giorgetto Giugiaro pour dessiner les lignes de son EB112, dont les finitions s'inspirèrent de celles proposées sur d'anciens modèles de la marque (57 SC Atlantic, Tipo 55 2 portes, Tipo 32...), dont la Bugatti Royale (pour ses jantes).

Sous sa carrosserie en aluminium, l'EB112 embarque un bloc V12 6.0 litres atmosphérique développant quelque 450 ch, associé à une boîte manuelle à 6 rapports et à une transmission intégrale. L'ensemble permet à l'EB112 de filer à 300 km/h après avoir abattu le 0 à 100 km/h en 4.3 secondes. Romano Artioli décrira la conduite de cette voiture comme « similaire à celle d'un karting, encore plus agréable à conduire qu'une EB110 ».

Peu après la présentation du véhicule à Genève en 1993, Bugatti commença la production du modèle mais la faillite de la société mit un terme à l'entreprise. A ce moment, seul un véhicule (le châssis #39001), revêtu d'une livrée « Burgundy » et assemblé par Italdesign, était achevé. Deux autres châssis étaient programmés par le constructeur dont le châssis #39002 ici proposé à la vente. L'assemblage de ce châssis avait débuté quand la société dut fermer ses portes, et c'est grâce à l'entrepreneur Gildo Pallanca que le véhicule fut finalement terminé. Pallanca acheta en effet aux enchères les châssis #39002 et #39003 ainsi que le stock de pièces disponibles, puis il confia la fabrication des deux véhicules à la structure Monaco Racing Team.

Ce châssis #39002 qui avait été commandé le 27 avril 1993 par l'importateur Bugatti suisse Chevalley, a finalement été livré en février 2000, puis immatriculé à Genève en février 2003. Il a couvert moins de 4 000 km depuis.

Crédit photo : Schaltkulisse