Histoire : Des premiers pas chaotiques
Didier Lainé le 25/04/2003

La Corvette 53 empruntait la totalité de ses éléments mécaniques à la gamme Chevrolet conventionnell
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C'est peut-être parce qu'elle a été "enfantée" par une firme qui a toujours eu pour raison d'être de fabriquer d'honnêtes berlines fiables et bon marché destinées au plus grand nombre que la Corvette apparaît bien comme un cas d'espèce dans l'univers relativement fermé de la voiture de sport. En 1953, ses concurrentes étrangères avaient toutes le privilège d'arborer un logo de marque prestigieux ou valorisant, qu'il s'agisse de la Jaguar XK 120, de la Porsche 356 ou de l'Healey 100. Née Chevrolet, la Corvette partait donc avec un handicap certain. Et parce qu'elle était avant tout américaine, elle pouvait être suspectée de tous les défauts propres à la production de ce pays. Pour tout arranger, ses concepteurs n'avaient pas prévu de la commercialiser en série. Ils s'étaient donc moins souciés du contenu que de l'emballage. Et pour cause : la première Corvette n'avait d'autre ambition que de compléter la longue liste des "show cars" (voitures de salon) projetées par le "styling staff " de la General Motors pour attirer l'attention du public dans le cadre de ses fameux "Motoramas" annuels, conçus comme des Salons itinérants permettant au Groupe N°1 de présenter ses nouveautés à des millions d'Américains en les dévoilant jusque devant leurs portes. Chaque année, quelques "show-cars" inédits faisaient donc partie du voyage, histoire de faire rêver mais aussi de sonder les réactions du public devant des créations futuristes préfigurant le style des modèles de série à venir.

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