Quel avenir pour les salons automobiles ?

Usines à rêve pour les amoureux de voitures, odes à la pollution pour les écologistes, les salons déchainent les passions. A en croire les chiffres de fréquentation des dernières grand-messes automobiles, le second camp semble toutefois l’emporter.

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Des solutions adaptées ?

Cédric Morançais le 18/11/2019

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Pour contrer l’hémorragie de visiteur, qui va de pair avec une couverture moindre par les médias du monde entier, les organisateurs de salons ne manquent pas d’idées.[bold] Un axe principal semble se dessiner : devenir des salons de la mobilité.[/bold] L’idée est de se mettre au goût du jour, sachant qu’une partie toujours plus importante des automobilistes ne souhaitent plus être propriétaire de sa voiture. Une volonté qui passe par la Location avec Option d’Achat (LOA) et la Location Longue Durée (LLD) qui permettent de ne payer que pour un usage et plus pour la possession d’un véhicule. Un schéma qui explose partout dans le monde, y compris en France, pays pourtant traditionnellement attaché à la propriété. Dans certaines contrées, telles que les Etats-Unis et le Royaume-Uni, ces formules représentent même une large majorité des voitures neuves immatriculées chaque année. L’idée serait donc d’ouvrir plus largement les salons aux acteurs de ce marché, qu’ils s’agissent des filiales financières des constructeurs (RCI pour Renault, PSA Banque, Volkswagen Bank…) ou de sociétés indépendantes (Arval, Lease Plan…).

Mais le cadre ne s’arrêterait pas là. [bold]Les salons seraient désormais accessibles aux entreprises[/bold] permettant l’usage d’un véhicule uniquement à la demande, qu’il s’agisse de voiture, mais aussi de deux-roues, de trottinette... Pourquoi pas, mais ces moyens de transport 2.0 s’adressent encore presque exclusivement aux habitants de grandes agglomérations. Et, à priori, ce ne sont pas eux qui fréquentent le plus les salons automobiles actuellement.

D’autres solutions sont également à l’étude. Par exemple, les organisateurs de l’[bold]IAA de Francfort[/bold] songeraient sérieusement à déplacer l’édition 2021. Des rumeurs évoquent déjà Cologne ou Berlin. La première fait valoir son historique lié à l’automobile, plus de 200 000 emplois dans la région étant liés à ce secteur, la seconde son statut de capitale et le fait qu’elle ait déjà accueilli cet évènement de 1897 à la seconde guerre mondiale. A moins que Hanovre, qui abrite déjà, les années paires, le pendant réservé aux véhicules utilitaires et industriels et qui avait été pressenti, il y a plusieurs années déjà, pour héberger l’IAA, ne tire son épingle du jeu.

L’ex-salon de référence nord-américain, le [bold]NAIAS de Detroit[/bold] a, pour sa part, décidé de se décaler de janvier à juin. Il est vrai qu’il fallait être sacrément motivé pour braver l’hiver du Michigan avec son importante couverture de neige et ses températures fréquemment inférieures à 0° C.

Déjà profondément revu en 2018, le [bold]Mondial de l’automobile[/bold], qui aura lieu du 1er au 11 octobre 2020 au parc des expositions de Paris-Porte de Versailles, repensera une nouvelle fois sa formule. Des conférences et la plupart des grandes présentations auront ainsi lieu au Dôme de Paris (ex-Palais des sports), tandis que des concerts, des ateliers créatifs et des démonstrations de véhicules autonomes sont également au programme. Le Movin’On Paris (baptisé Mondial de la mobilité en 2018) et le Mondial Tech, qui tente d’être le pendant européen au CES de Las Vegas, seront toujours de la partie.

[bold]De toutes parts, les idées ne manquent donc pas, mais elles sont bien éloignées des vœux des visiteurs habitués. A moins qu’elles ne permettent d’attirer de nouveaux venus. Réponse dans les prochains mois.[/bold]

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