Promotions constructeur : toujours de bonnes affaires ?

Axe principal des publicités automobiles, les promotions tentent de nous faire croire qu’elles sont toutes intéressantes. Capables de prendre de nombreuses formes, elles sont pourtant loin de toutes se valoir.

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Autres types d’offres : sortez la calculette

Cédric Morançais le 21/01/2022

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DS automobiles

Hormis les séries spéciales ou limitées, les constructeurs utilisent trois autres « armes » pour vous convaincre de leur générosité : les remises, les reprises survalorisées et les offres de location. Chacune nécessite quelques manipulations mathématiques pour connaitre son intérêt réel.

Les remises pures.

Ce sont les plus simples à décrypter puisqu’elles s’affichent telles quelles dans les publicités. Il suffit de diviser ce rabais par le prix catalogue de la voiture que vous convoitez puis de multiplier le résultat par 100 afin de connaitre le taux de remise qui vous est accordé. Mais attention, un geste de 5 % peut être tout à fait honorable sur un modèle X tandis qu’une offre de 10 % sera miséreuse sur un modèle Y. Pour savoir ce qu’il en est réellement, rendez-vous sur les sites des principaux mandataires (Aramis Auto, Auto-IES, Elite Auto…) et faites une demande de devis pour la même auto. Si la remise de votre concessionnaire atteint au moins les deux tiers de celle d’un mandataire, l’offre du premier mérite le détour (divisez la première par la seconde. Si le résultat est d’au moins 0,66, la première est bonne). Prenez, effectivement, en compte que le réseau officiel vous offrira un niveau de prestations supérieures, lors de la livraison ou en cas de problème, et que cela mérite un petit effort financier.

Les reprises « Argus + ».

Cette astuce est fréquemment utilisée pour ne pas, selon les services marketing des marques, dévaloriser l’auto qui vous est vendue. En effet, en théorie, on ne vous baisse pas son prix. Dans les faits, les coups de pouce du constructeur, auxquels votre concessionnaire participe largement sur le plan financier, sont presque toujours accordés, même si vous ne faites pas reprendre votre ancien véhicule par le concessionnaire. Considérez donc l’offre de valorisation de votre reprise comme une remise pure et vérifiez son intérêt de la même manière que pour cette dernière. En parallèle, si vous faites racheter votre précédente auto lors de cette transaction, vérifiez que le montant que vous en propose votre vendeur n’est pas sous-estimé. Pour cela, faites-en établir sa cote de particulier à particulier sur un site tel que Lacentrale.fr, déduisez-en les frais de remise en état que vous aura chiffré le vendeur puis multiplier le résultat par 0,8. Si l’offre du concessionnaire est au moins égale à cette multiplication, elle mérite le détour. Sinon, préférez vendre votre voiture par vous-même.

Les Locations avec Option d’Achat (LOA) ou Longue Durée (LLD).

Si les marques n’hésitent plus à mettre largement en avant ce type d’offre, en mesurer le réel intérêt est plus complexe. La première étape consiste à savoir ce que vous coûtera ce contrat sur toute sa durée. Pour cela, multipliez le montant du loyer mensuel par le nombre de mois de la location et ajoutez-y l’éventuel premier loyer majoré. Si votre vendeur vous a remis une offre en bonne et due forme, ce coût total doit y apparaitre. Divisez ensuite celui-ci par le prix de la voiture, remise déduite, et multipliez par 100. Vous saurez ainsi quelle part de l’auto vous paierez durant votre LOA ou LLD. Pour un kilométrage annuel dans la moyenne (20 000 à 25 000 km pour un Diesel, 10 000 à 15 000 km pour les autres formes d’énergie), ce résultat doit être, au maximum, de 50 % pour un contrat de 3 ans, de 60 % pour 4 ans et de 70 % pour 5 ans. Si la LOA/LLD prévoit une extension de garantie ou un contrat de maintenance, rajoutez à ces taux 3 points pour la première et 5 points pour le second. Par exemple, pour une LOA/LLD de 4 ans incluant ces deux prestations, le taux que vous aurez obtenu ne doit pas excéder 68 % (60 + 3 + 5). Ultime astuce : malgré les dires de nombreux commerciaux, si votre but est de conserver la voiture au-delà de la durée de contrat de LOA (la LLD ne permet pas cette possibilité), préférez un crédit classique dont le coût sera toujours moins élevé.

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