Deux jours sur les routes de Corse

Mêlant mer et montagne, la corse est une destination fabuleuse pour les amateurs de routes sinueuses. Et durant l’arrière-saison, vous pourrez savourer dans le calme son charme et sa gastronomie. Suivez notre roadbook pour découvrir ses paysages à couper le souffle.

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Deux jours sur les routes de Corse

le 18/10/2018

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Avec une superficie de 8 772 km² et un millier de kilomètres de côtes, la Corse est la troisième île de Méditerranée la plus étendue après la Sicile et la Sardaigne. Du fait de son relief spectaculaire, on l’assimile souvent à une montagne dans la mer. Attirés par les magnifiques plages de sable blanc, les touristes oublient parfois qu’à 25 km du littoral, de nombreux pics rocheux dépassent les 2 000 m, le Monte Cinto dominant avec un sommet à 2 710 m.

Nous ne pouvions faire l’impasse sur cette terre de contraste, berceau de Napoléon, étonnante à parcourir de mai à décembre. Nos deux itinéraires proposent d’explorer les abords de la côte ouest, la plus découpée de l’île parce qu’exposée en permanence aux vents dominants. Le premier jour vous amènera d’Ajaccio à Porticcio, le deuxième jusqu’au sud de Sartène. En consultant la carte, vous constaterez que les lignes droites sont quasiment absentes du parcours, ce qui en renforce l’intérêt. En Corse, l’évaluation d’un trajet est donnée en temps et non en kilomètres. Et on comprend quel talent il faut aux pilotes pour remporter le Tour de Corse automobile, le « rallye aux 10 000 virages » inscrit chaque année au Championnat du monde. En chemin, vous serez surpris par la diversité de cette île aux mille facettes. Après avoir débuté par un bain de culture à Ajaccio, n’hésitez pas à chiner en cours de route dans les petites fabriques artisanales d’objets en bois d’aulne, d’olivier ou de hêtre, dans lequel on taille le fameux couteau de berger. On trouve aussi çà et là des céramiques, de la faïence et de la porcelaine. Des échoppes proposent également des vêtements chauds tissés à partir de la laine des moutons élevés dans l’arrière-pays. Autour de la table, la fameuse charcuterie corse est élaborée à partir de cochons sélectionnés vivant en quasi liberté. La meilleure fait appel à la race porcine méditerranéenne « nustrale » référencée AOC depuis 2005. Elle précède au repas les fromages de brebis et notamment le brocciu, délicieux en omelette. Au gré de vos haltes et des menus proposés, vous apprécierez aussi selon la saison les fruits insulaires comme les arbouses (« l’arbre à fraises ») et les figues, nombreuses dans le maquis. Aux melons et pastèques bien connus s’ajoutent les pamplemousses et le curieux nashi d’origine asiatique, à mi-chemin entre la poire et la pomme. Sans oublier évidemment la châtaigne, dénominateur commun de bien des recettes corses. Enfin, les vignobles, bordant la route du vin du Cap Corse jusqu’à Bonifacio, la pointe sud de l’île, invitent à la dégustation, notamment des variétés de rosé. Si vous préférez découvrir la Corse durant l’été, vous aurez peut-être la chance d’assister à un concert de chants traditionnels. Une polyphonie ou les chanteurs main à l’oreille expriment les luttes du passé et la rudesse des mœurs locales. Un moment émouvant à partager. Le préalable à ce nouveau roadbook et vos 48 heures en Corse est bien entendu de rejoindre Ajaccio en ferry avec votre voiture, ou en avion depuis le continent. Bonne route !

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