Véhicule autonome : c’est pour quand ?

La voiture qui se conduit toute seule, c’est un vieux serpent de mer. Dès les années 1950, les auteurs de science-fiction, mais également certains constructeurs férus de concept-cars futuristes, évoquaient cette possibilité. Mais, 70 ans plus tard, aucun modèle disponible à la vente ne peut se passer totalement d’un conducteur. Alors, quand la réalité atteindra-t-elle la fiction ?

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Des contours pas encore totalement définis

Cédric Morançais le 23/05/2022

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Pour la plupart des administrations et des constructeurs automobiles, la conduite autonome se déroule autour de 5 niveaux, numérotés de 1 à 5.

Le premier concerne une large part des véhicules actuellement commercialisés en Europe. Il indique que la voiture est capable de contrôler ses mouvements vers l’avant, principalement grâce au régulateur de vitesse adaptatif et au freinage automatique d’urgence. Peuvent s’y ajouter des fonctions permettant une surveillance passive latérale (détecteurs d’angles morts, alerte au maintien dans la file…).

A partir du second niveau, l’auto est également capable de gérer ses mouvements latéraux, par exemple grâce au maintien actif dans la voie de circulation. Niveau maximal actuellement proposé par des voitures de série (comme le permettent les différentes législations), ce niveau 2 impose toutefois la vigilance permanente du conducteur. Sinon, le dispositif de conduite assistée se déconnecte après quelques dizaines de secondes. Certains modèles sont même alors capables de s’arrêter seuls sur le bas-côté.

A partir du niveau 3, la voiture est capable de gérer seule certaines phases de circulation, notamment les bouchons. Le conducteur est donc autorisé à vaquer à d’autres occupations (regarder un film sur l’écran central, lire ses mails…) mais doit être capable de reprendre le contrôle dès que le système le lui intime. Mercedes et Tesla viennent de recevoir l’homologation de tels dispositifs pour une utilisation sur route ouverte, dans des conditions, toutefois, assez restrictives.

A partir du niveau 4, la présence d’un conducteur n’est plus requise. Toutefois le véhicule ne peut évoluer que dans des zones de circulation définies.

La voiture 100 % autonome est celle atteignant le niveau 5. Pour bien mettre l’accent sur cette capacité, les prototypes présentés par les constructeurs et censés atteindre ce niveau sont d’ailleurs équipés d’un volant rétractable, voire de pas de volant du tout.

Si, sur le plan théorique, les choses semblent bien avancées, il reste toutefois à définir nombre de points légaux. Par exemple, lors des phases de conduite autonome, qui est responsable d’une infraction ou d’un accident ? Les niveaux actuellement autorisés apportent une réponse très claire à ces deux questions : puisqu’ils imposent la vigilance permanente du conducteur, cela est entièrement responsable devant la loi. A partir du niveau 3, les choses sont, pour le moment, beaucoup plus floues.

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