Grande Parade de Mulhouse 2001

À l'intérêt d'une vaste rétrospective historique, s'ajoutent le succès populaire et les multiples animations d'une cité en fête.

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Grande Parade de Mulhouse 2001

Gilles Bonnafous le 20/07/2001

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Quatrième du nom, la Grande Parade de Mulhouse n'a pas été longue à s'imposer comme l'une des incontournables manifestations européennes de véhicules de collection. À l'intérêt d'une vaste rétrospective historique, s'ajoute le succès populaire et les multiples animations d'une cité en fête. Une cité, qui, après s'être consacrée à l'industrie textile, est aujourd'hui vouée à l'automobile avec une usine Peugeot et un musée que les superlatifs sont impuissants à rendre compte de la richesse.

Avec 40 000 spectateurs, la Grande Parade est aujourd'hui la première manifestation française en termes de fréquentation. Surtout, peu de concentrations dédiées aux voitures anciennes donnent à voir - même au niveau mondial - le spectacle exceptionnel d'une Matra victorieuse des 24 Heures du Mans - en l'occurrence la MS 670 de 1972 - côtoyant dans les rues la Simplex de 1902, la première Mercedes de l'histoire.

Matra MS 670 de 1972
Matra MS 670 de 1972 G.Bonnafous
Mercedes Simplex de 1902
Mercedes Simplex de 1902 G.Bonnafous

Copieux programme, aussi riche que varié, que celui concocté par les organisateurs pour ces trois journées de fête vouées aux dieux de la mécanique, du vendredi 20 au dimanche 22 juillet 2001. Les festivités ont commencé le vendredi avec deux rallyes touristiques à travers les Vosges alsaciennes, le rallye des Crêtes et le rallye des Sources, dont l'arrivée a permis aux voitures de collection d'investir le centre de Mulhouse dès l'après-midi. Puis, nocturne dans le Parc Salvator illuminé pour un concours d'élégance, le Trophée International des musées. Parmi les merveilles sélectionnées par neuf musées européens, citons un landaulet Isotta Fraschini, une Alfa Romeo 6 C Mille Miglia coupé Touring, un tourer Mercedes 500 K, une Cord 812 à compresseur, une Talbot Lago Grand Sport de 1948, etc. En conclusion de cette soirée de gala, le centenaire de la marque Mercedes était commémoré par un hommage rendu à la marque à l'étoile.

Cord 812 à compresseur
Cord 812 à compresseur G. Bonnafous
Panhard Panoramique
Panhard Panoramique G. Bonnafous

Le Salon International des musées permettait aux visiteurs du Parc Salvator d'admirer pendant toute la journée de samedi les voitures du Trophée, auxquelles s'étaient jointes quelques machines supplémentaires. Clin d'œil d'Ivan Bastin, le responsable du musée du Circuit de Spa-Francorchamps, qui exposait, outre la Talbot Lago GS et deux monoplaces de Formule 3 et Junior (Lotus 20 de 1960), le premier camion de Colin Chapman, un Ford Thames de 1959. Motorisé par un six cylindres de Ford Zodiac, ce petit camion plateau servait à transporter rapidement les Lotus de compétition.

La Salle double phaéton sport de 1928
La Salle double phaéton sport de 1928 G.Bonnafous
Tatraplan
Tatraplan G.Bonnafous

Installé en centre ville, le Village automobile offrait un vaste espace aux clubs, ainsi qu'aux métiers liés à l'automobile ancienne (restauration et tous commerces de pièces et d'automobilia). Point d'orgue de l'après-midi, le Défilé des clubs dans les rues piétonnes se clôturait par le passage de chaque voiture sur un podium monté place de la Réunion, cœur historique de la vieille ville de Mulhouse.

Tractions
Tractions G. Bonnafous
Frégate
Frégate G. Bonnafous

Située au carrefour de trois pays, Mulhouse avait attiré de nombreux clubs étrangers venus d'Allemagne et de Suisse, mais aussi de Belgique, d'Italie et même de Pologne. Pour ce qui est de la France, les voitures provenaient essentiellement d'Alsace et de quelques régions limitrophes. Pour le reste de l'hexagone, rien ou presque : nous avons vu en tout et pour tout une voiture en provenance de Paris…

Fièvre du samedi soir très branchée auto avec la nouveauté de cette quatrième édition de la Grande Parade, la Nuit de l'automobile : devant des parterres de voitures regroupées par clubs, une dizaine d'orchestres jouaient dans les rues du centre piétonnier des musiques singulièrement variées : jazz, mandolines, accordéon, quatuor de cuivres, orgue de barbarie… De quoi satisfaire les goûts les plus éclectiques.

Alpine Berlinette
Alpine Berlinette G.Bonnafous
Triumph TR3
Triumph TR3 G.Bonnafous

Apothéose d'un week-end de fête béni par le ciel et son soleil de plomb, la grande parade du dimanche après-midi rassemblait 700 véhicules pour un défilé de plusieurs kilomètres. Structuré en quatorze plateaux, ce dernier était précédé par un prologue composé de camions rares, originaux ou très impressionnants comme les Berliet TBO ou Gazelle (6 x 6 transsaharien), ainsi que de véhicules militaires et de pompiers. Le premier plateau présentait les plus belles créations des années trente jusqu'aux fifties rassemblées par le Swiss Car Register. Se succédaient ensuite les ancêtres, les grandes marques françaises, dont Peugeot venu en voisin et un spécial Alpine, ainsi que les Américaines, Allemandes, Anglaises, etc. Plus de quatre heures de spectacle d'une formidable diversité pour un résumé de cent ans d'histoire automobile.

Cadillac
Cadillac G. Bonnafous
Ford Thunderbird
Ford Thunderbird G. Bonnafous

Packard Caribbean
Packard Caribbean G.Bonnafous
Panhard 35 ch des records de 1926
Panhard 35 ch des records de 1926 G.Bonnafous

Dans ce gigantesque musée roulant dans les artères de Mulhouse, difficile de rendre compte de manière exhaustive des voitures d'exception que nous avons observées, sous peine d'asséner un catalogue fastidieux. Citons pêle-mêle, et à dessein, une Packard Caribbean, la Panhard 35 ch des records de 1926, une La Salle double phaéton sport de 1928, une rarissime Talbot-Maserati, le Tank Bugatti de 1923, une Tatraplan, une Panhard Panoramique, une Lamborghini Miura, sans parler des Hispano-Suiza, Rolls-Royce, Mercedes SSK ou 500 K. Et des dizaines de Triumph TR, de MG, de Mustang, de Thunderbird, d'Alfa Romeo…

Au sens propre comme au figuré, le défilé était rythmé par des camions de collection placés en tête de chaque plateau et sur lesquels étaient embarqués des orchestres assortis à l'époque ou au style des voitures. Quant au final, extraordinaire, il réunissait tous les véhicules dans un maelström baroque et ô combien sympathique, qui voyait la Mercedes Simplex rouler de concert avec un cabriolet Cadillac 1959, lequel côtoyait une Citroën CX plateau à quatre essieux portant un hélicoptère…

Talbot-Maserati
Talbot-Maserati G.Bonnafous
Tank Bugatti de 1923
Tank Bugatti de 1923 G.Bonnafous
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