Grand Prix de l\'Age d\'Or 2005

Le déménagement de l’Age d’Or à Dijon s’avère une réussite quant au spectacle, magnifique sur la piste comme dans les paddocks, où abondaient les voitures d’exception.

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MASERATI A6GCM intérim

Gilles Bonnafous le 30/06/2005

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G. Bonnafous
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La Maserati de David Bennett est une voiture rare et à l’histoire particulière. Il s’agit d’une A6GCM « intérim » de 1953/1954, châssis 2504 — mais il est difficile de s’y retrouver dans les numéros de châssis des Maserati de course. David Bennett en a fait l’acquisition il y a plusieurs années, après que la voiture eut été retrouvée dans les années 90 et restaurée — mais sans courir. Son nouveau et heureux propriétaire l’aligne depuis dans le cadre des grandes manifestations de VHC comme l’Age d’Or et Monaco.

Retour sur un moment d’histoire. L’expiration de la formule de deux litres à la fin de l’année 1953 et l’avènement de la F1 2500 cm3 pour la saison suivante représentent une forte déception pour Maserati. En effet, l’A6GCM, motorisée par un six cylindres de deux litres, a atteint un haut niveau de compétitivité sans être parvenue pour autant au terme de son évolution — ce qui ne semble pas être le cas de la concurrence.

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Toutefois, l’usine a lancé au début de 1953 un nouveau projet, celui de la 6C 2500, qui apparaît comme une évolution technique de l’A6GCM et dont la ligne s’inspire également de sa devancière. Rebaptisée 250 F, elle sera l’arme de Maserati pour la nouvelle Formule 1. Mais au début de la saison 1954, la voiture n’est pas encore prête et la marque au trident engage dans les premiers Grands Prix une monoplace, qui est un cocktail d’A6GCM et de 250 F.

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Appelée A6GCM intérim, cette voiture hybride emprunte à la 250 F sa suspension avant et son moteur, qui, gavé par trois carburateurs double corps Weber de 45 millimètres, délivre de l’ordre de 240 ch. Tout le reste relève de l’A6GCM, en particulier la boîte de vitesses montée à l’avant et l’essieu arrière rigide, alors que, sur la 250 F, la transmission est placée à l’arrière (pour équilibrer les masses) et la suspension arrière confiée à un pont de Dion. Six machines sont ainsi construites par Modène.

Maserati commence à courir les Grands Prix de 1954 avec ces voitures. Puis, une fois la 250 F suffisamment au point pour être alignée en F1, l’usine les vend à ses riches clients, des pilotes privés. Ainsi, la voiture qui est aujourd’hui celle de David Bennett est confiée au Prince Bira, un célèbre volant de l’époque — livrée bleue avec parement jaune sur le nez. Il est à signaler que son numéro de châssis (2504) sera conservé sur la 250 F que Bira pilotera ensuite…

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