Tour Auto 2001

En cette année 2001, le Tour Auto célèbre le dixième anniversaire de sa renaissance. Du 9 au 14 avril, plus de deux cents équipages vont fêter dignement l’évènement, dont plusieurs en provenance de pays lointains : Chine, Brésil, USA, Equateur, Afrique du Sud.

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Tour Auto 2001

Gilles Bonnafous le 14/04/2001

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Epreuve Spéciale à Najac
Epreuve Spéciale à Najac G.Bonnafous

L’intérêt du Tour Auto est à la mesure du caractère exceptionnel du musée roulant qu’il représente. Et ce, sur pas moins de 2000 kilomètres. Voir évoluer sur des routes ouvertes des machines comme les Ferrari GTO (et autres 250 GT), Ford GT 40, Ligier JS 2 ou Lancia 037 constitue un spectacle unique.

À de nombreuses reprises, j’ai roulé au milieu de ces voitures. Je ne citerai qu’un exemple. Me trouvant dans un peloton de 300 SL — le mot n’est pas trop fort s’agissant d’une telle voiture, même s’il ne s’agissait " que " de trois coupés papillon —, j’ai pu me délecter tout à loisir du spectacle de la poupe sensuelle et enveloppante de la voiture qui pointait au bout de mon capot, tandis que la gueule sauvage de la Mercedes se profilait dans mon rétroviseur. Que la 300 SL soit un chef-d’œuvre n’est certes pas un scoop, mais la voir ainsi avaler les petites routes accidentées de la campagne française représente un vrai ravissement pour le passionné d’automobiles.

KLEISSL et RAMPEZZOTTI pendant l'épreuve Spéciale à Ampus
KLEISSL et RAMPEZZOTTI pendant l'épreuve Spéciale à Ampus G.Bonnafous

Epreuve Spéciale à Valligières
Epreuve Spéciale à Valligières G.Bonnafous

S’agissant de la Ferrari 365 GTB 4, les dithyrambes sont de rigueur tant est saisissant le spectacle de la voiture dans les épreuves routières disputées sur les étroites départementales, où la Daytona et son imposant gabarit occupent toute la route…

Si les yeux sont ravis, l’ouïe ne l’est pas moins. Car le concert est à la hauteur. Dans les épreuves spéciales, le vrombissement des V12 de Maranello et autres V8 américains surpuissants est terrifiant, dont l’écho résonne gravement dans la montagne. Un exercice sonore où les Daytona et les Ligier tiennent la corde.

Tout le monde a sa place au Tour Auto. À divers titres. Les femmes, d’abord, qui sont nombreuses dans le rôle de copilote. Mais pas seulement, puisqu’un équipage exclusivement féminin (et britannique) pilotait une AC Cobra (n°179). Pas moins. Côté machines, des modèles moins prestigieux que les Ferrari ou autres Aston Martin sont également de la fête. Ils se sont d’ailleurs remarquablement comportés, à l’image de la Lancia Flaminia Touring n°137 et de la Ford Cortina Lotus (douzième au scratch compétition). Mêmes louanges pour de simples berlines, comme la Sunbeam Rapier ou l’Austin Cooper S, également très performantes. Et que dire de la 2 CV, dont le succès qu’elle rencontra, aussi bien dans le paddock que sur les routes, fut à la hauteur du pari que représentait son engagement.

La CITROEN 2 CV 1958 de SABATIE-GARAT et DEIXONNE
La CITROEN 2 CV 1958 de SABATIE-GARAT et DEIXONNE G.Bonnafous

Tous les concurrents, spécialement les étrangers, se plaisent à souligner le remarquable cocktail que propose le Tour Auto entre sport et tourisme. Excellemment préparé par Bernard Consten, l’itinéraire sait emprunter des routes pittoresques et traverser les superbes sites naturels de la " douce France " : Périgord, Minervois, Haut-Languedoc, la Provence et le pays de Daudet, avec Maussane et Les Baux. Sans parler du patrimoine architectural, dont ceux qui ne le connaissaient pas encore ont pu découvrir toute la richesse. On citera notamment la Cité de Carcassonne, Uzès et le charmant prieuré de St Michel de Grandmont (au-dessus de Lodève) et son église romane. Le patrimoine automobile n’a pas été oublié. À cet égard, on ne peut que louer l’excellente idée d’organiser le dîner de la première étape dans le musée du Mans, au milieu des voitures exposées.

Renouveler chaque année l’itinéraire du Tour Auto peut paraître une gageure. Mais la France est tellement riche que l’on peut faire confiance aux organisateurs de l’épreuve pour nous concocter un Tour 2002 — dont l’arrivée sera jugée à Biarritz en fonction de la règle de l’alternance avec Cannes — à la hauteur de l’édition du dixième anniversaire.

MOLLENKAMP et GATSMA  sur LANCIA Flaminia Touring pendant l'épreuve Spéciale à Ampus
MOLLENKAMP et GATSMA sur LANCIA Flaminia Touring pendant l'épreuve Spéciale à Ampus G.Bonnafous
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