Tour Auto 2004

Pour sa treizième édition, le Tour Auto 2004 offre deux nouveautés : l’arrivée à Saint-Tropez et la présence d’une épreuve sur circuit à chaque étape.

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FORD USA Galaxie

Gilles Bonnafous le 20/04/2004

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On connaît les Américains. Pragmatiques, ils ne s’embarrassent pas de solutions complexes et sophistiquées. Le bijou technologique, l’art pour l’art, ce n’est pas leur tasse de thé — du moins dans l’automobile. Pourquoi se casser la tête à concevoir des moteurs double arbre et multisoupapes alors que, pour augmenter la puissance, il suffit d’augmenter la cylindrée ? Ce parti pris yankee du « more inches », la Ford Galaxie sept litres l’illustre remarquablement.

FORD USA
Motorlegend.com
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Au début des années soixante, les Américains de Dearborn et leur Galaxie (mais aussi leur Falcon) débarquent en Europe avec de grandes ambitions, convaincus que débauche de puissance sera synonyme de palmarès. Attitude naïve qui témoigne d’une profonde méconnaissance du terrain. Car en ligne droite, une Galaxie, c’est formidable. C’est quand arrive le virage que l’affaire se complique. En raison d’un freinage ô combien insuffisant pour ralentir une telle masse, sans parler de l’inertie considérable de ce magnifique pachyderme.

Les petites routes accidentées des rallyes français ou les circuits sinueux sont fort éloignés des ovales d’outre-Atlantique. Et le Tour de France automobile, auquel la Galaxie prend part, n’a rien à voir avec une course de stock cars. Dépassée, voire humiliée quand la route (ou la piste) va tout droit, la lilliputienne Mini Cooper prend sa revanche à la sortie du virage… Aussi, pour ce qui est des résultats sportifs obtenus sur le vieux continent, le somptueux navire qu’est la Galaxie prendra des airs de Titanic… Mais quelle gueule ! Et quelle santé !

Rien de comparable aux Etats-Unis, où la puissance de la voiture peut se donner libre cours. Grâce au V8 427 c.i. (sept litres), le plus puissant groupe né à Dearborn et qui apparaît pour la première fois en 1963, Ford se dote de l’arme absolue. Il permettra au constructeur de dominer pendant plusieurs années le championnat NASCAR (courses de stock cars) et de se constituer un exceptionnel palmarès dans cette discipline.

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La Galaxie apparaît comme haut de gamme Ford en 1959. Trois ans plus tard, elle s’enrichit d’une version supérieure baptisée XL, le premier modèle à hautes performances de Ford. La XL se caractérise par des sièges baquets, un tableau de bord complet et surtout un choix de V8 survitaminés. Une série de cinquante Galaxie allégées est construite en 1962 pour la compétition, qui sont les premières à être motorisées par le nouveau et hyper puissant 427 c.i. (qui équipera les Cobra), avant d’être proposé en option sur certains modèles 1963. Lancée la même année, la Galaxie 500 XL coupé hardtop « slantback » est l’une des plus belles Américaines des années soixante.

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Heureux propriétaire de la Galaxie 500 n° 131, Shaun Lynn participe pour la première fois au Tour Auto. La voiture est un coupé hardtop modèle 1963, dont le V8 de sept litres développe 425 ch à 6000 tr/mn. Quant au couple monstrueux, il atteint 66 mkg à 3700 tr/mn… Avec un tel volume, la boîte à quatre vitesses suffit amplement.

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La voiture a été restaurée en Grande-Bretagne en 1999 dans sa configuration d’époque — mais adaptée pour la course. Les couleurs qu’elle porte sont celles du John Willment Racing Team, une écurie britannique réputée dans les années soixante et qui engageait des Ford Cortina Lotus, Galaxie et AC Cobra.

Au volant de sa Galaxie, Shaun Lynn participe régulièrement à des épreuves historiques, notamment à Goodwood. « Hyper puissante et très rapide en ligne droite, la voiture serait très compétitive si elle disposait de freins dignes de ce nom… Les Ford Cortina Lotus ou les Mini me rattrapent dans les virages ! », affirme Shaun Lynn, qui dit abattre le 0 à 100 km/h en cinq secondes. A vérifier…

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