FORD Focus RS

Avec 260 km/h en pointe et un 0 à 100 km/h en moins de 6 secondes, elle est la voiture de série la plus puissante jamais construite par Ford Europe. Le constructeur lui a en effet octroyé un 5 cylindres 2.5l Duratec turbocompressé délivrant 300 chevaux et 440 Nm de couple. Un potentiel obtenu par des arbres à cames exclusifs, un ensemble culasse/joint optimisé et surtout un nouveau système d’admission et d’échappement. Même son bruit a mobilisé les ingénieurs et abouti à un « sound symposer » qui flatte l’oreille du conducteur en associant subtilement certains sons de l’admission et le système d’échappement RS.

Mais comme le fait remarquer Jost Capito, directeur de la ligne des véhicules hautes performances : « il s’est agi de proposer une voiture aussi brillante par ses performances que par sa motricité ». Et ce, en se passant de la transmission intégrale jugée trop chère et surtout trop lourde.

On jugera sur le terrain lors des prochains essais, mais faire passer 300 chevaux sur les seules roues avant relève de l’exploit. La Focus RS étant destinée à la clientèle sportive et pas seulement aux pilotes professionnels, il fallait, même en écrasant le pied sur l’accélérateur, conserver un train avant stable et supprimer les effets de couple induits. Jost Capito assure l’objectif atteint par l’adoption d’un différentiel à glissement limité Quaife et une toute nouvelle suspension avant baptisée RevoKnuckle. Bien connue parce que déjà utilisée par d’autres constructeurs, dont Renault sur la Megane RS, la solution vient d’un système à pivot indépendant. Conçu en collaboration avec ZF, il limite les déports au sol et filtre mieux les inégalités du sol. Le comportement routier efficace annoncé tient aussi à des voies élargies, à de nouveaux ensembles ressorts/amortisseurs et à une barre antiroulis arrière plus longue et plus grosse.

Tout a été adapté aux hautes performances, avec des freins surdimensionnés, des jantes exclusives de 19 pouces et des pneus Continental taille basse 235/35. Dans le même esprit de conduite sportive, le contrôle dynamique de stabilité, entièrement déconnectable, intervient tardivement.

En vente début 2009 en bleu, en blanc et en vert « Le Mans », la Focus RS interpelle par son style spectaculaire. A l’avant, on remarque son énorme calandre inférieure en forme de trapèze, ses projecteurs chromés et des passages de roues élargis, derrière lesquels se situent des prises d’air triangulaires siglées RS. L’arrière est pourvu d’un grand extracteur, de deux sorties d’échappement surdimensionnées et d’un becquet RS exclusif noir à deux lames.

L’intérieur s’inspire de la décoration sportive de la Focus ST avec ici des sièges Recaro, une console centrale façon carbone, des inserts métallisés et trois cadrans de contrôle supplémentaires.