BMW Série 6 coupé

Jean-François Destin le 04/11/2003

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Prestige, élégance, sportivité : le nouveau coupé Série 6 de BMW dévoilé officiellement au Salon de Francfort en septembre sera en vente dès le 10 janvier 2004 en France. Un événement considérable car depuis 1989 et le 635 CSi, la marque munichoise avait curieusement délaissé cette catégorie élitiste des grands coupés sportifs au profit d’une très (trop ?) bourgeoise Série 8.

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En ce début de millénaire et en dépit d’une crise économique mondiale à laquelle n’échappe pas l’industrie automobile, la demande de voitures d’exception reste forte aux Etats Unis (premier marché pour BMW), en Allemagne, en Grande Bretagne, en Suisse et au Japon. Cet engouement pour le haut de gamme surtout lorsqu’il s’agit de coupés ou cabriolets a poussé BMW à réviser sa stratégie. Profitant de la nouvelle plate-forme conçue pour la dernière Série 5, les ingénieurs allemands ont décidé de retravailler sur un grand coupé à haute performances. Une véritable vitrine technologique regroupant toutes les dernières innovations maison sans pour autant pénaliser l’accueil à bord et le confort.

Aujourd’hui, le client exigeant (cadre supérieur de 40 à 55 ans ayant réussi dans les affaires estime BMW) n’accepte plus de compromis. BMW l’a bien compris et a opté pour une carrosserie féline et aérodynamique de 4.82m dans laquelle peuvent s’installer 4 adultes (même si les places arrière ne sont pas prévues pour de longs parcours). Tous les équipements et aides électroniques visent à augmenter la sécurité sans brider un pilotage sportif possible à tout moment.

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Une BMW doit susciter une émotion visuelle tout en montrant des signes de reconnaissance évidents. L’américain Chris Bangle depuis quelques temps à la tête du style BMW a été chargé de faire évoluer un design resté un peu figé mais qui avait le mérite d’entretenir le mythe BMW. Son audace fait débat et la récente Série 7, premier modèle de l’ère Bangle n’a pas, loin s’en faut, fait l’unanimité.

La récente Série 5 et le nouveau coupé 6 prouvent qu’à partir de ces excès, il était possible de s’affranchir de certains codes tout en refaçonnant une empreinte stylistique exclusive et racée. Bien sûr, les sourcils froncés attristent toujours le regard du nouveau coupé comme celui de la Série 7 mais à l’arrière, la meilleure intégration du couvercle de coffre est devenue une véritable signature maison et, qui plus est, aérodynamique (0,29 !).

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L’habitacle, peut-être encore plus difficile à définir que la carrosserie, devait restituer le parfum sportif cher à BMW tout en offrant un environnement fait de luxe, d’élégance et de classe, avec, en prime, ce côté chic et rassurant apprécié par les femmes.

Cette recherche, en liaison avec les contraintes d’une ergonomie adaptée à la conduite sportive, a abouti à cet auvent en bois qui ceint la planche de bord sous le pare-brise en se prolongeant sur les portières pour venir encadrer les accoudoirs.

Conformément à la philosophie BMW, le cockpit du coupé 6 se voit doté d’un poste de conduite légèrement orienté vers le conducteur. Ce dernier se trouve en présence d’une visière dédoublée. La première abrite les combinés au look "binoculaire" (compteur de vitesses et compte-tours cerclés de bagues chromées mat). La deuxième, en position centrale, rassemble l’écran de navigation et d’informations et quelques rares commandes de climatisation et chauffage, l’essentiel des réglages passant par le "controller", nouveau nom donné à la grosse molette de l’I-Drive, implanté à main droite du conducteur à côté du levier de vitesses. On nous a assuré chez BMW que comme dans la Série 5, cet I-Drive ne requiert plus des connaissances d’informaticiens pour trouver une station de radio ou régler son siège.

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Outre le métal et le bois, l’intérieur du coupé 6 est équipé en série d’un cuir haut de gamme de type Dakota à choisir noir, beige crème et rouge. L’Option High Performance permet à l’acheteur d’étendre le cuir à la console centrale, aux pare-soleil et au dos des dossiers de sièges.

Noblesse oblige : le nouveau coupé 6 sera livré d’emblée avec le V8 4.4l de la Série 7. Délivrant une puissance de 333 chevaux et surtout un couple de 450 Nm à 3600 tours, il place le 645i (telle est son appellation) dans le cercle très fermé des coupés atteignant les 250 km/h et passant de 0 à 100 km/h en 5,6s avec la boite mécanique à 6 rapports.

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Ce moteur très performant mais sobre ( 10,9l ou 11,7l selon la transmission) a été choisi aussi parce qu’il respecte déjà la norme antipollution Euro 4 exigée en 2005. Du même coup, le coupé 645i bénéficie en Allemagne comme en Suède d’un dégrèvement fiscal !

Ces performances résultent en grande partie d’une gestion moteur dernier modèle. Logée dans un seul boîtier électronique, elle veille sur quantité de fonctions et gère le DDC (Dynamic Drive Control), une option qui permet d’obtenir un fonctionnement encore plus sportif de la mécanique par simple effleurement d’une touche au tableau de bord. Cette gestion contrôle aussi le régulateur de vitesse, les équipements électriques et la commande des volets d’air du radiateur. Situés derrière la calandre, ces volets conditionnent le refroidissement du moteur et les organes secondaires.

De série, le 645i est livré avec une boite mécanique à 6 rapports, mais en option il est possible de profiter de la boite automatique SMG avec palettes de commande sous le volant comme en F1. Les changements s’effectuent en 150 millisecondes et plusieurs impulsions successives autorisent de sauter des rapports. En mode D (Drive), la boite redevient entièrement automatisée.

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Côté châssis, les double triangulations sont subtilement associées au DSC (antipatinage), au DTC (contrôle de traction dynamique), au MSR (réduction des effets aux transferts de charges et au CBC (contrôle de freinage en courbe) pour assurer une sécurité active maximum.

Il serait fastidieux de passer en revue tous les composants sophistiqués de ce coupé 6 allégé par un emploi massif d’aluminium et de thermoplastique. Bien que de nombreuses innovations et dotations relèvent d’options payantes (une mauvaise habitude chez BMW), il est intéressant d’évoquer les plus insolites ou celles qui marquent une réelle évolution de la technologie.

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Ainsi en matière de confort, on propose au client le visuel tête haute (projection holographique des informations dans le champ de vision du conducteur), la commande vocale étendue, le ConnectedDrive pour l’accès à l’internet et aux services télématiques embarqués, le toit de verre panoramique relevable, le régulateur actif de vitesse (qui limite automatiquement la distance avec la voiture qui vous précède) et une commande Idrive Controller plus fine pour les accros de l’informatique.

Signalons encore dans le désordre le remplissage "à vie" de l’huile de boite, le volant à branches déformables, l’indicateur de dégonflage (il avertit par signal optique et sonore d’une perte de pression supérieure à 30%), les pneus antidéjantage et surtout le système ASE : Advanced Safety Electronic). Il s’agit d’un système de commande des airbags interconnectés à fibres optiques. En une fraction de seconde, il localise l’impact et cible les systèmes de retenue. Autre avantage majeur de l’ASE : il empêche les déclenchements intempestifs des airbags.

Le coupé 6 servira de base à moyen terme à un somptueux cabriolet. Avant cela une version plus sage équipée d’un 6 cylindres verra le jour. En revanche pas question d’installer sous le noble museau un moteur diesel !

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