Salon de Genève 2004

VOLVO YCC

Jean-François Destin le 01/01/2004

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L'initiative de Volvo Cars de confier l'étude d'une future voiture à une équipe exclusivement féminine est à saluer. Il en résulte l'apparition de la Volvo YCC.

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A l’heure où la parité homme/femme, en politique comme ailleurs, a bien du mal à se mettre en place, l’initiative de Volvo Cars de confier l’étude d’une future voiture à une équipe exclusivement féminine est à saluer.

Au Salon de Genève 2004 a en effet été dévoilé le YCC (Your Concept Car) conçu et imaginé sans l’aide d’aucun homme. L’idée est née à l’automne 2001 lors d’une visite en Suède chez Volvo de Marti Barletta, une américaine spécialiste des comportements de consommation : « Si vous êtes capables de répondre aux attentes des femmes, a t-elle déclaré, vous êtes certaines d’aller au delà des attentes des hommes ».

Présente à cette réunion, Camilla Palmertz, l’une des deux principales responsables du projet YCC a, ce jour là, décidé de proposer à la direction un projet essentiellement féminin. Hans-Olov Olsson, directeur général de Volvo Car Corporation a donné immédiatement son accord d’autant qu’aux Etats Unis, 54% des acheteurs d’automobiles de luxe sont des acheteuses.

Les cinq collaboratrices sélectionnées dans les départements principaux de conception y compris en matière de design ont eu carte blanche pour répondre aux desiderata de la clientèle la plus exigeante de toute : les femmes actives indépendantes.

« En fait - précise Maria Widell Christiansen, chef du projet design - les clientes de modèles de gamme supérieure veulent la même chose que les hommes en terme de performances, de prestige et d’esthétique. Mais leurs souhaits ne s’arrêtent pas là. Nos sondages ont montré des attentes supplémentaires classées comme suit : des rangements astucieux, une voiture aux entrées et sorties aisées, une bonne visibilité, des possibilités de personnalisation, une maintenance réduite au minimum, une voiture facile à garer. »

Rangements astucieux

Ils ne se limitent pas à un endroit dévolu au sac à main. Tout un tas d’objets (depuis le téléphone mobile jusqu’aux clés en passant par un sac de sport ou un ordinateur portable) doivent rester à portée de main, donc, entre les deux sièges avant.« Sur le YCC, nous avons déplacé le levier de vitesse pour l’implanter près du volant et supprimé le frein à main remplacé ici par un système électronique intégré », explique Cindy Charwick, chargée de l’habitacle. « L’espace ainsi libéré a permis l’installation d’une console centrale à compartiments pouvant accueillir tous les objets déjà cités ». A l’arrière de l’YCC, les sièges restent, comme au cinéma, repliés à la verticale lorsqu’ils sont inoccupés. Ceci pour dégager une place supplémentaire.

Une voiture aux entrées et sorties aisées.

Ici pas d’autres possibilités que de supprimer les portes battantes traditionnelles au profit de portes en forme d’ailes. Lorsqu’elles s’ouvrent vers le haut, le marchepied amovible s’écarte. Et il n’est pas nécessaire de l’enjamber pour monter à bord. La conductrice de la YCC bénéficierait aussi d’un accès facilité par un siège qui se recule automatiquement pendant que le volant se relève. Ce dernier équipement est connu depuis longtemps aux Etats-Unis. Enfin, une femme, les bras souvent chargés de paquets sera ravie de pouvoir télécommander l’ouverture des « ailes » ou du hayon.

Une bonne visibilité

Elle est liée en grande partie à l’installation à bord. C’est pourquoi Elna Holmberg en charge de ce problème a imaginé un système baptisé Ergovision . « Le corps de la conductrice est scanné chez le concessionnaire afin qu’une position idéale puisse être enregistrée en fonction des données morphologiques comme la taille, la longueur des bras et des jambes etc… Les résultats sont numérisés et intégrés à la clé de contact personnelle. Dès la mise en route, la voiture adaptera automatiquement les réglages du siège, du volant, des pédales, de l’appuie-tête et de la ceinture de sécurité».

Le design de la carrosserie joue aussi un rôle pour mieux appréhender le gabarit de la voiture. Le capot a été abaissé et les ailes volontairement mises en évidence. Quant à la lunette arrière, elle descend jusqu’à l’extrémité de la voiture pour élargir la rétrovision.

Une possibilité de personnalisation.

Là, pas de miracle, cette personnalisation ne concerne que l’habitacle avec huit options de coussins de siège interchangeables et autant de tapis de sol.

Une maintenance réduite au minimum

Il ne s’agit pas d’une requête exclusivement féminine. Moins on passe de temps au garage, mieux on se porte. Et on le sait, les femmes, comme beaucoup d’hommes, n’adhèrent pas au « do it yourself » (faites le vous même). Dans ce cas, pourquoi garder un capot articulé ? Le YCC n’en dispose pas et seul le personnel Volvo peut accéder à la mécanique. L’entrée du réservoir du lave-glace a donc été déplacée vers la portière côté conducteur. Pas un mot en revanche sur la remise à niveau de l’huile entre les vidanges.

Facile à garer

Le YCC évalue seul la dimension entre deux voitures et par simple commande enclenche la manœuvre du créneau.

La Volvo YCC peut être animée par un 5 cylindres de 215 chevaux à faible taux d’émission. Elle est dotée d’une boite automatique à 6 rapports et double embrayage et d’un alterno-démarreur qui gère toute l’électricité à bord. Ce dernier autorise par exemple le «stop and go» (le moteur s’arrête automatiquement lors d’un arrêt prolongé par exemple à un feu rouge et repart par simple pression de l’accélérateur), offre un couple supplémentaire à bas régime et une prise de 60 volts.

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Avis des propriétaires

Commentaires

avatar de 7564945
7564945 a dit le 02-04-2014 à 03:02
Je peux acheter cet voiture
avatar de 7564945
7564945 a dit le 09-09-2013 à 01:42
Femme etre humain=a l'homme