Salon de Francfort 2005

CITROEN C-SportLounge

Jean Michel Cravy le 13/09/2005

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Le C-SportLounge, malgré son patronyme alléchant, donne plutôt quelques pistes sur les traits du futur monospace Picasso II.

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Après le coupé C-Airdream de 2002, la berline monovolume C-AirLounge de 2003, Citroën poursuit sa spéculation sur l’avenir avec la C-SportLounge. Un nom très évocateur de Grand Tourisme, et un style très agressif et émotionnel, surprenant s’agissant de Citroën, plutôt attaché à une image et une production grand public et fédérateurs. Voilà un étonnant break sportif, à quatre portes et hayon, tapi sur le bitume (où plutôt la moquette du salon de Francfort), râblé comme un pitbull, arborant une immense gueule béante flanquée de grosses entrées d’air sous les phares qui laisse penser que Citroën serait bien tenté de donner un lointain successeur à la SM, ce fameux coupé Grand Tourisme des années 70, animé par un moteur Maserati.

C’est en tout cas comme ça que le constructeur aux chevrons présente la chose : « une nouvelle interprétation du véhicule de Grand Tourisme en phase avec l’évolution du plaisir automobile, exprimant puissance et aérodynamisme ». Les voies extra larges, les optiques débordant largement sur les ailes, soulignées par un jonc chromé se prolongeant jusqu’au montant du grand pare brise remontant haut, sans rupture de ligne, en jonction avec le grand toit panoramique, un Cx très fin (0,26), l’élégant décrochement sur les ailes arrière, les portes arrière sans poignée apparente, les feux boomerang : tout concourt à donner au C-SportLounge une silhouette particulièrement suggestive. Le plus étonnant est qu’on ne retrouve pas trace du gimmick des Citroën actuelles (C4, C5, C6), avec les deux joncs chromés soulignant les chevrons sur toute la largeur du capot. Un changement d’orientation stylistique majeur ? Ce n’est pas impossible.

L’accès à l’habitacle se fait par quatre portes à ouverture en opposition (comme sur la Renault Egeus), une solution qui décidément tente diablement les designers de tous horizons, mais qui souvent laisse sceptiques les ingénieurs parce qu’elle ne garantit pas assez la rigidité de caisse et la sécurité des occupants. Il y a donc peu de chance qu’elle soit adoptée sur une voiture de série de grande dimension, la petite Mazda RX8 faisant exception.

L’habitacle du C-SportLounge est conçu pour accueillir confortablement quatre passagers. L’ambiance mêle des matières nobles, épaisses et travaillées, et un traité particulier du poste de conduite, à la manière d’un cockpit d’avion. Le conducteur est installé dans une position de pilotage, avec un siège solidaire de la console centrale, de manière à conserver les commandes toujours à portée de main quel que soit le réglage choisi. Le volant est doté de commandes centrales fixes, façon C4, et de palettes de changement de vitesses.

Hummm, fort bien. Très alléchant. Mais quid de la mécanique ? Pas un mot, pas la moindre piste. Comme si ce C-SportLounge était une fausse piste, un faux semblant. En fait, il faut plutôt voir en filigrane dans ce coupé/break… les traits, sinon la silhouette, de la future remplaçante du monospace Picasso ! L’enthousiasme descend d’un cran… Mais c’est l’hypothèse la plus réaliste, parce que c’est la prochaine échéance du calendrier Citroën. Lequel Picasso II, qui sera décliné en deux longueurs (5 et 7 places) aurait prêté sa plateforme au C-SportLounge. Un rêve passe…

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