Salon de Detroit 2001

BUICK Bengal

Gilles Bonnafous le 01/01/2001

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Visant la clientèle des jeunes couples aisés avec enfants, la Buick Bengal présente plusieurs traits de caractère qui en font une voiture originale.

En ce début d’année 2001, General Motors décline sa nouvelle politique de design en présentant à Detroit sept nouveaux prototypes, pas moins. Marquant la renaissance du style du géant américain, ces véhicules ont pour objectif de conquérir le jeune public. Le constructeur a mobilisé ses talents, puisés aux quatre coins du monde, pour donner naissance à un ensemble diversifié de show cars, qui vont de la superbe Buick Bengal à l’imposant Hummer H2 SUT.

Visant la clientèle des jeunes couples aisés avec enfants, la Bengal présente plusieurs traits de caractère qui en font une voiture originale. Outre qu’il s’agit d’une traction, la voiture apparaît sous les traits d’un roadster transformable cachant quatre places. En effet, le tonneau cover recouvrant les sièges arrière peut coulisser pour libérer un espace capable d’accueillir deux passagers. De plus, ces derniers accèdent à leurs sièges par une troisième portière implantée côté conducteur. Autrement, cet espace peut recevoir une paire de sacs de golf spécialement dessinés à cet effet.

BUICK Bengal BUICK Bengal

La Bengal est une voiture associant "élégance sensuelle et polyvalence", souligne Dave Lyon, le jeune responsable du design de la marque Buick. Avant d’ajouter : "Nous souhaitions une ligne belle à tomber par terre". A l’évidence, les stylistes GM y sont parvenus. Alliant un dessin d’une très grande pureté au superbe équilibre de ses proportions, la Bengal a fière allure. Barrée sur toute sa largeur par une gueule imposante, la face avant arbore la célèbre dentition de carnassier inaugurée sur les modèles Buick de 1942. A cet appendice agressif, clin d’œil à un passé prestigieux, la Bengal ajoute des yeux de chat en guise de projecteurs.

Bien assise sur ses roues de vingt pouces, la Bengal est dotée d’un empattement de 2,75 m , inférieur de 5 cm seulement à celui de la Buick LeSabre. Comme les roues sont repoussées aux quatre angles de la voiture, la longueur totale gagne 63,5 cm sur les 5,08 m de la LeSabre.

Motorisée par un V6 suralimenté de 3,4 litres (250 ch) monté transversalement, la Bengal propose une architecture inédite. Traction avant, ce roadster reçoit par ailleurs la première boîte automatique à six vitesses de la GM, la Hydra-Matic XT6 SC 3400. De plus, pour la première fois dans l'histoire du géant de Detroit, cette transmission est implantée devant le moteur et non derrière. Cette nouvelle disposition permet de bénéficier d'un porte-à-faux avant réduit et de se rapprocher des proportions d'une propulsion. Le centre de gravité étant ramené vers l'arrière, la répartition des masses est mieux équilibrée et la voiture se montre plus incisive et plus agile en virage. Cette nouvelle transmission présente également d’autres atouts par rapport à la boîte automatique à quatre rapports. Les six vitesses améliorent démarrages et reprises tout en abaissant la consommation.

Ce qui surprend le plus dans l'habitacle de la Bengal est l'absence totale de toute commande et de tout compteur. Ceci grâce au Quiet Servant, qu'on avait déjà découvert sur les prototypes Buick LaCrosse et Cielo. Il s'enrichit sur la Bengal d’une commande vocale réalisée par Visteon en partenariat avec General Motors. Cette technologie permet au conducteur de contrôler toutes les fonctions intérieures ou extérieures du véhicule soit par la voix, soit à l’aide d’un petit levier à quatre positions placé sur le volant. Il peut ainsi conduire en gardant les mains sur le volant et les yeux fixés sur la route. Libérée des habituels cadrans et boutons, la planche de bord, simple et élégante, n'est plus qu'un vaste haut-parleur réalisé par NXT Audio. Ce dernier est du reste l'élément essentiel de l’équipement stéréo très sophistiqué dont est équipée la voiture.

Sans être affecté par le bruit environnant d’un cabriolet, le système Visteon Voice admet six langues avec leurs différents accents. Le conducteur peut utiliser 118 instructions, comme de mettre en route les projecteurs ou les essuie-glaces, régler le système de chauffage, la radio, la navigation embarquée, les sièges, le régulateur de vitesse, etc. A chaque instruction reçue, le Quiet Servant confirme le choix effectué par un message dit par une voix féminine ou masculine.

Contrairement à ce qu’avaient imaginé les futurologues de l’après-guerre, la voiture du XXIème siècle ne volera pas. Par contre, elle parlera. Et de plus en plus...

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