Le Mans Classic 2006

Le Mans Classic 2006 suivra, du 7 au 9 juillet, les traces de ses aînés et rassemblera à nouveau tous ceux désormais attachés à cet événement qui décline la voiture ancienne autour de ce nom magique, le Mans.

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PEERLESS GT

Gilles Bonnafous le 17/07/2006

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La Peerless GT de Celia Stevens est la première représentante de la marque britannique à revenir au Mans depuis 1958. Cette année-là, une voiture identique à celle de Celia avait remporté sa classe aux 24 Heures, terminant seizième au classement général.

PEERLESS
Motorlegend
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Gilles Bonnafous

Sortie d’usine en 1958, la Peerless de Celia Stevens, voiture rare et très « british », est une « phase one ». Construite en 1959, la « phase two » ne se distingue de sa devancière que par quelques traits mineurs, une proue légèrement modifiée et des vitres différentes. Au total, 325 Peerless furent fabriquées à Slough, dans le Berkshire, dont 75 de la « phase two ». Il faut dire que la voiture était proposée à un tarif très élevé à l’époque — 50% plus cher que la TR3. Une quarantaine d’exemplaires existent aujourd’hui au Royaume-Uni. On en trouve également un certain nombre aux Etats-Unis, où la Peerless fut exportée.

Celia Stevens a acquis sa Peerless GT en Ecosse, il y a trois ans. Le vendeur, qui la possédait depuis longtemps et y était très attaché, n’a accepté de la lui céder qu’en raison de la passion que Celia voue à la marque. De plus, elle a dû promettre que la voiture demeurerait au Royaume-Uni. La Peerless fonctionnait très bien et le retour s’est fait par la route, sept heures de voyage non-stop.

PEERLESS
Motorlegend
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Très motivés par la perspective de participer au Mans Classic, Celia Stevens et son coéquipier Ian McDonald ont préparé de longue date leur venue. Ils n’ont pas ménagé leurs efforts pour préparer l’événement. Afin d’être sûrs de la fiabilité de la voiture, ils ont pris part à de nombreuses épreuves VHC pendant deux ans au Royaume-Uni, sur toutes sortes de circuits (Mallory, Brands Hatch, Oulton Park, Snetterton, etc.). Depuis le début de l’année 2006, ils ont déjà participé à cinq courses avant de venir dans la Sarthe.

Complètement d’origine et portant la traditionnelle livrée « british racing green », la Peerless GT de Celia Stevens est identique à la voiture qui s’est illustrée au Mans en 1958. Sous le capot, ronronne le quatre cylindres de 1991 cm3 de la Triumph TR3A. Refait il y a cinq ans, ce moteur a été légèrement préparé : arbre à cames plus pointu et volant moteur allégé. Il offre ainsi un peu plus que les ordinaires 100 ch de la TR3.

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La boîte Triumph à quatre vitesses reçoit un overdrive sur les troisième et quatrième rapports — ce dernier est beaucoup utilisé en course, nous précise Celia. L’essieu arrière est du type De Dion avec pont Salisbury et la voiture est équipée de freins à disque à l’avant.

Réalisée en fibre de verre, la carrosserie 2 + 2, fixée à un châssis multitubulaire, porte des ailerons assez kitsch, typiques de la mode qui faisait fureur à la fin des années cinquante. Ils enferment des feux arrière empruntés à l’Aston Martin DB 4 — mieux vaut les épargner car ils coûtent fort cher (200 £ la pièce) !

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L’histoire Peerless commence en 1956 quand James Byrnes, un passionné de voitures de course, décide de fabriquer une machine correspondant à ses propres goûts. Il s’adresse à un préparateur connu, Bernie Rodger, qui réalise un prototype sur base Triumph en 1957. La même année, sur les conseils de John Gordon, un négociant spécialiste des Rolls-Royce, une seconde voiture, de gabarit supérieur, est présentée au salon de Paris.

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Les premiers exemplaires sortent de la petite usine Peerless en mai 1958, un mois avant l’engagement au Mans. Inespéré, le résultat obtenu dans la Sarthe apportera la notoriété à la jeune marque. Mais la société connaîtra des difficultés financières et elle sera liquidée en 1960. L’aventure de ses créateurs se poursuivra toutefois avec une autre entité et un nouveau modèle, la Warwick GT.

Celia Stevens compte bien revenir au Mans Classic en 2008 pour fêter le cinquantième anniversaire de l’engagement de Peerless.

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