Rétromobile 2009

ROVER P4

Gilles Bonnafous le 12/02/2009

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Le cabriolet Rover P4 exposé sur le stand du British Classic Car & Rover Club est une pièce unique. Il est le seul survivant de la paire de cabriolets réalisée par le carrossier Tickford de Newport Pagnell.

Le cabriolet Rover P4 exposé sur le stand du British Classic Car & Rover Club est une pièce unique. Il est le seul survivant de la paire de cabriolets (le second a été détruit) réalisée par le carrossier Tickford de Newport Pagnell — entreprise rachetée en 1955 par David Brown, propriétaire d’Aston Martin.

Le véhicule, qui date de 1950, appartient à la première génération de la P4, dite « Cyclops ». C’est un modèle 75 motorisé par un six cylindres de 2,1 litres. Il est la propriété de George Hamill, grand collectionneur britannique de voitures anciennes et par ailleurs dentiste à Canterbury. Outre de nombreuses Rover de tous types, dont deux Marauders (un cabriolet et un coupé), George Hamill possède le troisième cabriolet construit sur la base de la P4. Il s’agit de la voiture exposée au salon de Londres de 1953 et réalisée par Pinin Farina sur un châssis de P4 75.

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Le carrossier italien avait également présenté un coupé sur la base de la Rover P4 90. Si ces deux prototypes ne débouchent pas sur une production, la ligne du coupé sera reprise par David Bache, designer attitré de Rover et British Leyland, lorsqu'il dessinera la P5.

Le cabriolet Pickford de Rétromobile, qui possède une capote deux positions, a été retrouvé dans les années 70 dans un état assez avancé. Son inventeur lui accorda quelques soins avant de le céder à George Hamill il y a une quinzaine d’années. Ce dernier lui a fait subir une restauration dans les règles de l’art.

Premier véritable modèle d'après-guerre lancé par Rover en 1948, la P3 cache sous une carrosserie classique un nouveau châssis à suspension avant indépendante et une nouvelle mécanique équipée d’une distribution mixte, soupapes d'admission en tête et d'échappement latérales. La voiture existe en deux variantes : la 60 dotée d’un quatre cylindres et la 75 motorisée par un six cylindres.

Dès le salon de Londres 1949, la P4 prend le relais de la P3. Dessinée par David Bache, elle est aisément reconnaissable à son phare central repris aux Studebaker de l’époque, ce qui lui vaut évidemment le sobriquet de cyclope… Son châssis est extrapolé de celui de sa devancière, tout comme sa mécanique de 2,1 litres, qui dérive de celle de la P3, à l'exception de sa culasse en aluminium et de ses deux carburateurs SU. Cette P4 75 atteint les 135 km/h.

En 1953 la gamme P4 s’enrichit de la 90 (six cylindres de 2,6 litres et 90 ch) et de la 60 au quatre cylindres toujours à distribution mixte de deux litres (60 ch). Trois ans plus tard, la puissance de la 90 passe à 93 ch, tandis que la 105 R, autre nouveauté de l’année, reçoit une boîte de vitesses automatique baptisée Roverdrive.

La gamme est remaniée en 1959. Les trois modèles six cylindres (75, 90 et 105) sont remplacés par la Rover 100, qui bénéficie d’un nouveau six cylindres de 2,6 litres extrapolé du trois litres de la P5. En entrée de gamme, la nouvelle 80 se contente d’un quatre cylindres de 2,3 litres (80 ch), mais entièrement culbuté désormais. Ces voitures seront remplacées en 1962 par la 95 (102 ch, pratiquement identique à la 100) et par la 110, également motorisée par le 2,6 litres.

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