Mondial de Paris 2004

BMW M5

Jean-François Destin le 25/09/2004

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La nouvelle BMW M5 dévoilée au Mondial 2004 dans sa version définitive assomme la concurrence.

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Dix cylindres, 507 chevaux, un couple de 520 Nm, des régimes moteurs dépassant les 8000 tours/minute : la nouvelle M5 de BMW dévoilée au Mondial 2004 dans sa version définitive assomme la concurrence. Aucune autre berline de série ne peut revendiquer une telle technologie moteur empruntée ici au V10 des BMW Williams de F1. En offrant 100 chevaux de plus que la précédente M5 V8, cette quatrième génération passe de 0 à 100 km/h en 4,7 secondes et sans la bride électronique limitant sa vitesse à 250 km/h, elle atteindrait allègrement les 330 km/h. Cette berline de course sera en vente au début de l’année prochaine à 98.400 €.

Un véritable travail d’orfèvre. En recevant le feu vert du directoire de BMW Group pour équiper la nouvelle M5 d’un V10 inédit, les motoristes du département Motorsport ont pris conscience qu’ils allaient, pour deux raisons, devoir s’inspirer du 10 cylindres qui anime les Williams F1. La première pour véhiculer une image sportive au plus haut niveau. La deuxième pour obtenir un rendement exceptionnel jamais offert sur une berline de série appelée aussi à une utilisation quotidienne en ville et sur la route.

Cœur noble de cette nouvelle M5, le V10 se compose de deux rangées de cinq cylindres disposées selon un angle de 90° afin d’assurer un fonctionnement équilibré de l’embiellage. Outre le système Vanos de calage variable des arbres à cames, le V10 bénéficie d’une gestion moteur unique au monde. Ses processeurs sont les plus puissants jamais utilisés pour une application automobile.

En fait, le V10 de la M5 dont la puissance dépasse 100 chevaux au litre peut être considéré comme un moteur de compétition. A ceci près qu’il sait s’adapter à tous les types d’utilisation. Une double facette qui a poussé les ingénieurs à l’associer à une boite mécanique SMG à 7 rapports avec fonction Drivelogic. Les passages des rapports commandés par le sélecteur sur la console centrale ou par les palettes au volant s’effectuent encore plus vite qu’avec l’ancienne boite à 6 rapports. Au point que la rupture de charge est quasi insensible même lorsque le conducteur ne lève pas le pied de l’accélérateur.

Grâce à la fonction Drivelogic, le pilote dispose de onze options lui permettant d’adapter le changement de vitesse à son style de conduite préféré. Cela va de l’automatisme quasi intégral aux passages éclair exigés par les performances extrêmes. Le Drivelogic gère aussi l’aspect sécuritaire. Par exemple en évitant tout blocage des roues lors d’un rétrogradage brutal sur chaussée glissante ou pour démarrer en douceur sur la neige en montagne. Enfin, il faut savoir qu’à chaque démarrage, la M5 ne délivre que 400 chevaux, une puissance estimée très suffisante par BMW pour une utilisation quotidienne notamment en ville ! Pour disposer des 500 chevaux, il suffit d’enfoncer un bouton « puissance » intégré au cache entourant le sélecteur.

Comme on l’imagine, la nouvelle M5 a été mise au point par des pilotes professionnels sur l’intraitable boucle nord du célèbre circuit du Nurburgring. Pour l’anecdote, BMW assure que les plus rapides ont effectué le tour en 8 minutes. Ce chrono digne d’une bonne GT de compétition résulte d’une adaptation précise des trains roulants aux hautes performances et d’un autobloquant M variable.

Comme sur les autres Série 5, la M5 bénéficie du DSC (Contrôle Dynamique de Stabilité). Mais ici, le pilote peut le débrancher ou enclencher le mode exclusif M Dynamic qui lui assure une plus grande liberté d’action sans perdre toute protection. Côté amortissement, trois choix sont possibles : confort, normal ou sport.

Sans avoir recours à des disques carbone/céramique comme certains concurrents, BMW a doté sa M5 d’un freinage très largement dimensionné. Les disques ajourés de type « compound » sont associés à des étriers flottants en aluminium à double pistons. Les distances de freinage sont presque comparables à celles d’une voiture de course : 36 mètres à 100 km/h et moins de 140 mètres à 200 km/h.

Très (trop ?) discrète extérieurement, la nouvelle M5 se distingue par des boucliers spécifiques, de nouveaux bas de caisse et des passages de roues plus échancrés. On remarque aussi le design exclusif des rétros extérieurs, les quatre embouts d’échappement et des jantes exclusives en alliage. Raffiné mais sobre, l’habitacle reçoit une sellerie tout cuir (trois coloris au choix) et un volant multifonction intégrant la touche MDrive.

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