Voies sur berges parisiennes : les rapports se suivent et se ressemblent

Vincent Desmonts le 23/11/2017

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La particularité de ce nouveau rapport est d'élargir le périmètre des observations : si les précédents s'intéressaient aux effets intra-muros de la fermeture des voies sur berges rive droite, celui-ci analyse la situation sur l'ensemble de la région Île-de-France. Et, si l'on en croit ses conclusions, l'impact de la mesure dépasse largement Paris. En effet, entre septembre 2016 (date de fermeture d'une partie de la voie express Georges Pompidou) et septembre 2017, non seulement les temps de parcours ont été augmentés dans Paris (+ 54 % sur les quais hauts, + 28 % sur le boulevard Saint-Germain), mais ils ont également cru significativement au-delà du Périphérique : l'étude rapporte un allongement de 47 % sur l'A86 sud et 21 % sur l'A86 est. Si bien que "l'évaporation" du trafic promise par la mairie de Paris tient plutôt du report vers la banlieue...

Le rapport confirme par ailleurs l'impact nul de la mesure en matière de pollution : celle-ci a été en effet tout simplement déplacée un peu plus à l'Est de Paris. Le bruit, lui, a augmenté, de jour comme de nuit, notamment sur les quais hauts, où il a doublé.

Enfin, il met le doigt sur l'impact économique de la mesure : selon ses auteurs, les commerçants situés au centre de la capitale ont noté une baisse d'activité, la clientèle banlieusarde désertant Paris. La fédération française du bâtiment a fait également part des difficultés de ses membres à desservir leurs chantiers.

(photo : CC Flickr/Falcon Photography)