Il y a 80 ans, Bugatti s'imposait au Mans

Samuel Morand le 19/06/2019

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Deux ans après le succès de la Type 57 G Tank du duo Wimille/Benoist, Bugatti arrive dans la Sarthe en juin 1939 pour affronter une concurrence composée de modèles Delahaye, Delage, Talbot, BMW, Aston Martin, Morgan, Riley ou encore Alfa Romeo, avec un châssis Type 57 C développé par Jean Bugatti (le fils d'Ettore) et habillé d'une carrosserie conçue pour la course.

Sous celle-ci se trouve un bloc 8 cylindres 3.3 litres équipé d'un compresseur et développant quelque 200 ch, une puissance qui permet à la voiture d'atteindre plus de 250 km/h en vitesse de pointe. A titre de comparaison, en 1937, Wimille et Benoist se sont imposés à la vitesse moyenne de 136 km/h.

Aux commandes d'une voiture rapide et fiable (Bugatti expliquera que ses mécaniciens n'ont jamais ouvert le capot de la Type 57 C durant la course), Wimille entame l'épreuve par un superbe duel avec l'Alfa Romeo de Raymond Sommer, mais au petit matin le dimanche, la Bugatti est seule en tête : Pierre Veyron peaufine le travail de son co-équipier et sème la concurrence pour ne plus la revoir.

La Type 57 C franchit le drapeau à damier avec trois tours d'avance sur son premier poursuivant (20 voitures rallieront l'arrivée sur les 42 au départ), couvrant 3 354 km (248 tours) à la vitesse moyenne de 139 km/h. Un record de distance que Bugatti conservera jusqu'en 1950.

Photo : Jean-Pierre Wimille et Pierre Veyron - Crédit : Bugatti