Cédric Morançais le 10/07/2020
D'abord parce que les procédures d'homologation ont été retardées à cause du confinement qui a touché de nombreux pays européens. Les marques craignent donc ne pas recevoir le précieux sésame qui leur permettra de continuer à vendre la totalité de leur gamme d'ici à la fin de l'année.
D'autre part parce que les stocks de véhicules qui ne répondent pas encore à ces normes est bien plus conséquent que ce qu'escomptaient les constructeurs et leurs réseaux. Là encore, le confinement et la fermeture de plusieurs dizaines de milliers de concession durant de nombreuses semaines en sont la cause.
L'Association des Constructeurs Automobiles Européens (ACEA) a donc demandé, par l'intermédiaire de son président, Mika Manley, actuel PDG de Fiat-Chrysler Automobiles, une mise en application repoussée au 1er juillet. Thierry Breton, Commissaire européen chargé du marché intérieur et donc destinataire de cette demande, devrait donner sa réponse dans les prochains jours. Pour appuyer sa demande, l'ACEA précise que « le report proposé n'aura aucun impact sur le niveau d'émissions des véhicules concernés ou sur la qualité de l'air ». Est également mise dans la balance la situation financière périlleuse dans laquelle se trouvent les groupes automobiles avec un marché européen qui devrait chuter, d'après de nombreux spécialistes, d'environ 25%.